Court, mais insuffisant !

Il est des phrases paraissant banales et insignifiantes que nous, croyants, nous récitons bêtement dans nos prières.

Par exemple, prenons celle-ci, entre autres… non pas celle-là… l'autre, là-bas, au fond : « Seigneur délivre nous du mal qui nous habite ! »

Si on y réfléchit un instant, même deux, on sait que le mal est le Malin. Donc si une mauvaise pensée nous traverse l'esprit. Du genre : « Tiens, je boufferais bien ma petite sœur, puis je la trucide, puis, je  la découpe en tronçons, puis, je la sodomise! »

 Ce n'est pas grave !  Ça, ce n'est pas nous, c'est le mal qui a pris possession, en pension complète, de nos têtes.

Même si nous passons à l'acte et même dans le bon sens, pas grave ! C'est que le mal, nous a trop habités. Aucune culpabilité ne nous rongera durant notre vie entière. La religion nous délivre de ce fardeau pathologique, mais théologique, de plus c'était une vraie chiante, la frangine !

Voilà, nous pouvons tout faire, tout commettre, jamais coupables, ni même responsables, trois Paters Noster et deux Ave (pas César, mais Maria) plus loin et on n'est blanchi à la Saint Marc de tous nos pêchés. C'n'est pas le pied, ça ?

Nous pouvons trucider à tour de bras le Païen, là c'est pour délivrer l'autre du mal, une croisade altruiste, en somme, par le détail. Nous avons une dérogation qui nous délivre du précepte « Tu ne tueras point ! » Car, quand c'est au nom de Dieu, on a le droit ! De toute façon, l'autre païen tue, lui aussi, au nom du sien, Mais ce n'est pas le bon ! Bien que ce soit pourtant le même. Oui, parfois des incohérences brouillent la religion, mais c'est la faute des parasitages du Malin qui est un gros plaisantin. Alors que Dieu est pure bonté, le premier de sa classe. En bon fayot, il a dénoncé le Malin qui est au coin.

Vous remarquerez que je vous ai épargné l'allusion vulgaire : « Notre esprit s'obscurcit, Satan l'habite ! » Soyez, donc, sympa de l'éviter, de même, dans vos commentaires.