Creux

franekbalboa

Réveil nocturne. La torpeur, encore elle... Elle me tue décidément, m'empêchant de dormir. Morphée et moi avons quelque différend. Je subis ça et m'arme encore de patience. Cette nuit deux choses m'ont peut-être réveillé. Deux autres choses qu'une chaleur à crever. Une envie d'aller soulager une vessie trop remplie, et une autre d'aller croquer un délice en pleine nuit. Il est vrai qu'en ce moment, la nourriture est étrange, une impression permanente d'avoir envie de manger. Heureusement que je me contrôle, je pourrais avaler l'équivalent d'un repas copieux pour plusieurs personnes à moi seul... Bref.

Je décide de me lever, un petit voyage aux toilettes. Ayant fini ce merveilleux office, je reprends la route du frigidaire. J'en sors une carafe d'eau, grâce à laquelle je remplis un verre. Je la remets au frais. Je m'assieds sur l'appui de fenêtre, ce verre à la main, je regarde le ciel sans lumière, empli de nuages menaçants. Quelques éclats de réverbères éclairent mon corps moite et nu. Je sirote tranquillement mon eau, j'ai terriblement faim.

Je choisis un petit plaisir, une simple prune, rouge et juteuse. Je m'installe tranquillement, de nouveau à la fenêtre. Rien ne bouge. J'entends quelques centaines de mètres plus loin un dérapage impressionnant d'une voiture roulant sans doute trop vite. Je croque et bois, et me décide enfin à ouvrir ces portes, offrant la possibilité à l'air d'entrer et me caresser délicatement. Il est frais et humide, un air que j'affectionne en ces périodes de lourdeur.  Je sens chacune de mes cellules profiter de cet instant. Une douce fraicheur enveloppe mon enveloppe. Ce corps bourré de moiteur, corps de dieu, façon bouddha. J'apprecie la délicatesse qui saisit ce corps trop chaud... J'installe alors le ventilateur, pour perdre quelques degrés et pouvoir respirer. Un canapé non loin, une couette fine et un oreiller, finie la prune, bonjour la nuit qu'on va tenter de terminer... Non sans avoir gratté un texte insipide, merveilleusement banal, incroyablement commun. Installé assis sur cette couverture nappant mon assise, mon corps dénudé profite un peu de cette fraicheur, et espère, quelque part, retourner au purgatoire, celui de la fatigue, évidemment... Rien n'est moins sûr que cet évènement...

  • Je n'ai jamais pu écrire la nuit, même en mode insomnie.
    Merci pour le texte.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Black

    le-droit-dhauteur

    • Ce texte est insipide et tellement banal. Signe de la nécessité de m'occuper le corps et l'esprit... De rien, il manque de beaucoup de choses

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Djinn

      franekbalboa

    • C'est du 'One Shot' donc forcément c'est pas aussi complet à tes yeux... Aux miens, ça va.
      :)

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Black

      le-droit-dhauteur

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