Crispations

Clara Ottaviano

Rotative rotule au sein d'un corps assassin,

S'articule, craque, crépite.

Un mouvement hâtif stoppe la courbe d'un rein,

L'être s'arc-boute, se crispe, s'abrite .


Capturé dans l'instant d'une pose,

L'éphémère tableau, inouï , s'évanouit.

Figé plus tard dans l'avenir d'une prose,

Le danseur impromptu est promu dans son huis.


À travers une peau ondulent ces os,

À travers un esprit s'occultent ces mots,

À travers des mains se piquent ces couteaux,

Qui à travers un coeur aiguisent un chaos.


Ce jeu qu'égaye l'adrénaline suspendue,

Terrorise l'âme téméraire que l'enjeu cajole,

S'éprend de la folie passagère confondue,

Par la dérivation folle d'une enivrante rigole.

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