De glace et d'ambre

Caïn Bates

J'ouvre les yeux dans les ténèbres
Ne distinguant parmi les ombres
Que le reflet d'une triste lumière
Et peut être ta voix parmi les ondes.

Je te suis comme un aveugle
Comme le ferai un chien errant
Certainement pour ne plus être seul
Me verras tu ramper tel un serpent.

Mais comme le ciel d'un mois de Novembre,
Tu semble une maison de glace et d'ambre.

Je marche dans chacun de tes pas,
Je suis le moindre petit mouvement,
J'essuie chaque goutte de sang
Et cache le moindre de leurs trépas.

Si tu est la toute première,
Mon Ange, je serai ta pierre.
Ô Princesse, trophée de guerre,
De tes armes, je serai le fer.

Mais comme la sève au mois de Décembre,
J'erre dans une prison de glace et d'ambre.

Depuis mon dernier soupir je guette le tien,
Le dernier extrait de ton souffle divin,
Qui balaiera enfin mes cendres,
Victime d'une poupée de glace et d'ambre...

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