De la mésaise du confinement

Le confinement est difficile. Pour plein de raisons différentes : mètres carrés, difficultés financières, maladies chroniques, maladies nouvelles, peur de se soigner, solitude, bruit,  peur de perdre son travail, peur de reprendre le travail.

Difficile aussi car nous voilà en train de passer énormément de temps avec, en général notre famille, sans pouvoir nous isoler. Et nous subissons stress, colère et angoisse de plein fouet. Nous savons que toutes ces émotions sont légitimes et qu'il est important de les exprimer mais il y a certains jours où c'est vraiment dur à supporter.

Difficile parce que nous devons lâcher sur certaines choses et par sur d'autres. Mais comment faire ce choix ? Et une fois fait, comment s'y tenir ? Surtout quand certains, ados et enfants en premier n'en voient pas l'intérêt et protestent parfois violemment. Résister à l'envie de baisser les bras, tenir pour tenir dans la durée, comme c'est parfois compliqué…

Ce temps soudain, certains s'en emparent, beaucoup non. Ils sont en pause. Ils attendent, sidérés. Une pandémie, il y a de quoi en effet ! La tentation de se réfugier dans le sommeil peut être grande. Celle de ne pas avoir de rythme aussi. Celle de se noyer dans des histoires à répétition (Netflix ou chaînes d'infos, facebook, insta,…) également. Mais ce sont des fuites, et quand nous devrons déconfiner et retourner dans la réalité, cela risque d'être douloureux.

Un peu de tout, un peu de rien, voilà sans doute la juste mesure pour traverser cette crise. Ou comme dirait Voltaire : « Usez, n'abusez pas ; ni l'abstinence, ni l'excès ne rendent un homme heureux. »