Déconfinement en déséquilibre

marivaudelle

Assaut des rêves longtemps confinés
Nous nous serions donnés rendez-vous. Je serais arrivée la première. Je l'attends.
L'attente est une douce torture, un délicieux mélange d'excitation et d'appréhension.
J'entends ses pas dans le couloir.
Je prends place, dans un équilibre précaire, sur un tabouret étroit.
Seulement vêtue d'une culotte, les seins libérés.
Je prends place, dans une pose indécente, à la limite de l'obscène.
J'ai envie d'être enfin à lui. Envie qu'il me fasse une cour subtile et l'amour sans ménagement, en pensant à lui.
Seulement à lui
J'ai envie de voir un désir lubrique dans ses yeux. Envie de me sentir objet de plaisir.
Déjà, il repousse la porte derrière lui. Enfin, il m''aperçoit.
Surpris de me trouver ainsi offerte, il me sourit.
Je l'observe, le défiant du regard. Je ne dis pas un mot, lui non plus.
Il se déshabille, lentement. D'abord sa chemise, qu'il prend le temps de poser sur le dossier d'une chaise.
Je sais qu'il joue avec moi.
Je ne bouge pas, je sais être patiente, même si mes lèvres gonflées me font souffrir, même si le vide de lui m'aspire.
Le voilà nu ou presque.Il s'amuse à me refuser sa nudité totale. Il reste devant moi, dans son slip.
Mais je devine le sexe dressé, arrogant, il s'approche de moi, d'une démarche tranquille.
J'ai ouvert un peu plus mes cuisses, consciente que ma culotte est mouillée.
Il caresse ma joue de sa main, son ventre est à hauteur de mes yeux, de mon visage.
Malgré l'étoffe qui le dissimule encore,enivrante douceur de sa peau, délicat parfum, alchimie des sens,
Je baisse lentement son slip jusqu'en haut de ses cuisses.
Il caresse mon front, mes joues de son sexe.
Je lui offre le refuge de ma bouche.
Comme un serpent avale sa proie, je l'engloutis patiemment, en serrant et relâchant l'étreinte de mes lèvres, jusqu'à le sentir au fond de ma gorge.
Mes mains restent posées sur le tabouret et je demeure presque immobile. J'attends de lui qu'il prenne l'initiative.
J'attends de lui qu'il lise dans mes pensées, j'attends de lui qu'il baise ma bouche comme il baisera mon ventre, comme il baisera mon cul.
Il a entendu ma supplique muette, au-delà de mes espérances. Il va et vient dans ma bouche, sans retenue, sans tenir compte des hauts le coeur qui menacent.
Il se donne du plaisir, mais son plaisir est le mien. Il m'électrise. Mon sexe est en feu.Ma salive coule, les bruits de succion semblent l'exciter d'avantage encore.
Au bord de l'explosion, il se retire, s'agenouille entre mes cuisses et m'embrasse doucement, légèrement, tendrement.
Sa langue tisse mes poils, longuement, il prend soin de ne pas effleurer mon bouton.
Je ferme les yeux en tentant d'ouvrir encore plus mes cuisses. Je plaque son visage contre mon sexe. Je coule invraisemblablement.
Il pose ses mains sur mes hanches, me plaque contre lui, sa langue se glisse dans mon vagin. Juste quelques secondes.
Puis, en silence, il se redresse, son sexe est magnifiquement tendu, je tente de le saisir mais il me contourne.
Je ne veux pas me retourner. J'ai les sens en éveil. Il me semble entendre le moindre son, ressentir le moindre frôlement.
Divins instants que ceux qui précèdent la délivrance.
Il écarte doucement mes fesses, et recueille avec gourmandise le nectar qui coule de ma fente.
Le contact de sa langue est doux, brûlant. Il aspire mes lèvres intimes, fait rouler mon clitoris sous ses doigts.
De sa langue dardée, il force la porte des plaisirs interdits. Il y enfonce un doigt, puis deux.
Je gémis sous l'assaut , quelque peu sauvage. Il prononce des mots crus, des mots à frémir, des mots qui appellent la jouissance.
Je les reçois, docile et offerte, et je les encourage de mes soupirs. Il se redresse et enfin, s'enfonce dans la douce moiteur de mon écrin.
En mouvements doux et amples, il prend possession de mon cul, s'allongeant un peu sur mon dos, pour libérer mes seins lourds.
La jouissance est proche, déjà , les frissons s'emparent de ma peau.
Il accélère la cadence et je jouis, de son sexe dans mon anus et de ses doigts dans mon vagin satisfait.
Dans un râle animal, il déverse sa lave blanche au creux de mes reins.
Reprenant ses esprits, il me soulève et me dépose sur le lit.
Doucement, il me sourit en effleurant d'un doigt mes intimités.
Je me réfugie au creux de son épaule, repue et ravie, pour un long moment de tendresse. 
Quel doux rêve douloureux. 
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