Découpant l'ombre de l'enfance
rechab
Il y a bien des dunes,
qui masquent mon paysage.
Si c'est celui de l'enfance,
je peux, avec toi, suivre le rai de la lune.
Il zigzague, et tente de trouver son chemin,
entre les collines de sable.
Mais c'est oublier qu'avec le temps,
les orages et les courants,
les dunes changent de place ;
elles pourraient effacer
ce qui me reste des choses passées.
Déjà les roses sont fanées,
et les feuilles du marronnier se recroquevillent,
comme des coques vides ,
tout en rouille.
Autant se confier au ciel, si les nuées s'écartent,
que les voiles se déchirent
que les étoiles me guident.
Alors mon destin est peut-être tracé,
ainsi cette route sinueuse,
qui se perd dans le lointain.
A la nuit tombée, je ne sais s'il faut,
pour s'en convaincre,
suivre le faisceau des phares ,
car la pensée s'égare,
et si, par hasard ,
je me décidais à un nouveau départ,
j'aurai à redouter cette nuit assassine,
les zébrures aveuglantes dans la rétine :
les phares des voitures
en sont autant de meurtrissures .
Ils empiètent sur cette histoire
et sont autant de coups de poignards
découpant l'ombre de l'enfance,
parmi laquelle , à travers mon errance,
je cherche mon empreinte
et l'issue d'un immense labyrinthe.
mais l'étoile de mer trouvée dans les dunes portera les empreintes des souvenirs..
· Il y a plus de 4 ans ·mada
La roche est dure ici
· Il y a plus de 4 ans ·les nuits si douces
le chemin jamais ne varie
Il n’y a d’assassin que le lever
d’un jour qui sonne le départ
quand tu me dis adieu
sur un coin de trottoir
(comme un tiroir qu’on referme
l’empreinte d’un doigt sur la clé
dans le labyrinthe des rues …
et tu n’en cherchais pas l’issue
en plein Paris un mois d’été)
Susanne Derève