Dehors

mist8

Je te vois assoupie, le visage sombre encore

Rêvant une autre vie moins dure que la tienne

Courant, sautant, vivant dans un autre décor

Que cette chambre blanche où tu tires ta peine

Je te vois arrimée à un bateau qui coule

Lourd de tous ces chagrins qui sont trop grands pour toi

Tu es seule à son bord et tes épaules croulent

Sous des ennuis si graves et futiles à la fois

Je te vois qui soupire en regardant l'horloge

Comptant chaque minute, égrenant les secondes

Priant pour que soudain quelqu'un vienne et déloge

Toute la colère enfouie dans ton cœur qui gronde

Et je te vois enfin sortant de cette prison

Que dans ta solitude tu ériges toi-même

Retirer de ton âme alourdie le poison

Remettant des couleurs sur ton visage blême

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