Dernières nouvelles du palais
Jean Claude Blanc
Dernières nouvelles du Palais
De dénigrer le peuple, Macron s'en suffit pas
Pontifie royalement devant tous les médias
Proclamant que nous sommes passablement fainéants
Prolos dégénérés, mendiant un peu d'argent
Comme sujets à sa botte, ce qu'on est exigeants !
Son excursion en Grèce, énième coup d'éclat
Mais hors des frontières, facile donner de la voix
Jupiter devient Zeus, traçant sa feuille de route
VRP multicartes, ça ne fait aucun doute
Le caressent dans le sens du poil ces mendigots Héllènes
Le Pirée à venir, alors s'en donne la peine
Envisage transformer profondément l'Europe
Pour se faire enfiler, là-bas, c'est vraiment top
Commode tout réformer, prêchant sur l'Acropole
En vantant l'inertie de ces gens paresseux
Leur assure son soutien (hélas que de vœux pieux)
Car la Communauté qu'est large des épaules
Un petit coup de main, se refuse pas, c'est son rôle
Comme auprès des français recueille peu de clameurs
Va se faire palucher, pudique enfant de chœur
Tripas trop heureux en bande déjà d'avance
Exauce son bon plaisir, Manuel dans sa manche
Bourgeois loin de son palais, c'est là qu'il pète la forme
(Ne s'y avise pas trop, en face des insoumis)
A l'aise en voyage, en profite nous conchie
Parait que selon lui « on déteste les réformes »
Mais pour qui se prend-il, lui qui dépasse les normes !
Déroule son chapelet de codes et de lois
Ce curé défroqué cynique et sournois
« Salauds de prolétaires qui se permettent tous les droits »
Ce type manque pas d'air, ne se sent pas pisser
En son for intérieur abhorre les français
Se saigner pour les Grecs, conséquence immédiate
Chute de popularité, car on n'est pas des veaux
Messages sur internet coups de gueule en cataractes
De patriotes en rage, à devenir fachos
Pactisent les extrêmes, populistes trotskos
« Chassez la peste brune, elle revient au galop »
(Formule opportune, bien que pas très exacte)
Crédible ce Chef d'Etat…que pour ses proches veules
Réussit d'incarner, la traitrise à lui seul
Pourquoi lui en vouloir, c'est sa seconde nature
Qu'on ne peut admirer, uniquement en peinture
Par contre à la fin, on se serre la ceinture
Manquant d'expérience, ce type n'est pas mûr
N'ai pas voté pour lui, m'en flatte aujourd'hui
C'était couru d'avance, n'éprouve que du mépris
Pour ce monde d'édentés, péquenots misérables
Comme l'autre artiste comique en plus paranormal
Fomentant en secret, son coup d'Etat social
« En Marche » par illusion, ça trotte, ça galope
Plus qu'on l'envisageait, nous autres misanthropes
Héritier malgré lui d'un clone de sa bande
Sûrement le fils félon du père François Hollande
Mais auprès des cossards, pas vraiment philanthrope
Siège trop étroit pour lui, se voit déjà trôner
Au concert de Bruxelles, gratuite TTC
Pas simple domestique, grand maitre pour tout gérer
Les fuites de robinet, celles de son Cabinet
Alors que choisir, l'Europe ou l'Elysée ?
Libéral démocrate, en fait jeune rentier
Pour le grand capital, pourquoi s'en entonner ?
Se jouant les gauchos, que du poil à gratter
Pour les républicains, presque tous exterminés
Quant aux verts socialos, que la portion congrue
Qui ne se réunissent, désormais par principe
Par bonheur Mélenchon lui donne la réplique
Duo de comédiens, qui passent leurs potes en revue
Alors résignés devant ce type magique
Qui voudrait nous faire croire, qu'il découvre l'Amérique
On ne daignera plus écouter sa musique
Mais battre le pavé pour lui couper la chique
Nouveau mai 68, avec furieux public
Macron jeune prétendant, nous Trump énormément…
Agent de la Finance, cultivé mais pas franc
Car nous faut bien piger, qu'on n'est pas de sa caste
Lui qui voyage sans frais, logeant dans des palaces
Mais revenant chez nous, on n'y voit que du feu
Pas la queue entre les jambes, aucunement honteux
Un instant on a cru qu'il allait bouleverser
La Chambre des Députés, Sénateurs dépités
Hélas que du flan, fumeux le résultat
Quelques mois au perchoir, sa côte au plus bas
Où sont les baisses d'impôts et les offre d'emplois ?
Se confond en vaines excuses, en cause le patronat
De nous prendre pour des cons, ras le bol de ce malfrat
Sans aucun parti pris, ni même d'opinion
Me tente en colère, rejoindre Mélenchon
Atroce sacrifice, moi qui suis libertaire
Mais je dois m'y résoudre, Manuel me brise les nerfs
Cette fois dépasse les bornes, cet ingénu sectaire
Nous traiter de flemmards, d'indignes, de sale race
A mon tour je défile, avec ceux de ma classe
Les 12, 23 septembre, souhaitons qu'on soit nombreux
Pourfendre l'arbitraire, de ce diable vaniteux
Alors tous dans la rue, artisans, paysans
Chômeurs, fonctionnaires, ouvriers noirs et blancs
Et même les bronzés, ensemble partisans
D'une France où fait bon vivre, au-delà du pognon
Au nom de la Nation, brandissons son fanion
Dehors ce freluquet, roitelet avorton…
(Pardonnez je répète, pour apprendre ma leçon
Afin que demain matin, je puisse être dans le ton)
Tellement la coupe déborde de fric pour les riches
Nous laissent laborieux, qu'un poignée de pois chiches
On ira sans les flics faire notre révolution
Pacifique manif, pour emmerder Macron
Qu'en sera pour ses frais, cherchant les trublions
De nous en empêcher, ce serait malvenu
Lui qui règne sans partage, déjà sitôt élu
Mais gaffe on perd patience, bouché notre horizon
Ça risque de péter à se tirer des gnons
Alors si tu es sage, plus de « y'a qu'a, faut qu'on »
Intelligent, futé, tu sais qu'on a raison
Tu ne fais que passer, décrets pas folichons
Ingouvernables nous le sommes, même pas étonnant non ?
Dernière nouvelle, des plus gaies
T'adopte un chien abandonné
Mais ne le tiens pas trop en laisse
Déjà premier signe de tendresse
Pour cette preuve d'humanité
Sacrés prouesse, on t'en sait gré… JC Blanc septembre 2017 (revue de presse)
C'est trop d'honneur que vous lui faites...Comme vous le dites après tout 'il ne fait que passer"....
· Il y a environ 7 ans ·Mais bon sang, que votre colère est saine ! ça fait du bien
anna-c