Dernières nouvelles du palais

Jean Claude Blanc

avant la manif de ce 12 septembre, ma contribution d'artiste, pied de nez à ce jeune prétentieux, qui s'arroge tous les pouvoirs

                       Dernières nouvelles du Palais

De dénigrer le peuple, Macron s'en suffit pas

Pontifie royalement devant tous les médias

Proclamant que nous sommes passablement fainéants

Prolos dégénérés, mendiant un peu d'argent

Comme sujets à sa botte, ce qu'on est exigeants !

 

Son excursion en Grèce, énième coup d'éclat

Mais hors des frontières, facile donner de la voix

Jupiter devient Zeus, traçant sa feuille de route

VRP multicartes, ça ne fait aucun doute

 

Le caressent dans le sens du poil ces mendigots Héllènes

Le Pirée à venir, alors s'en donne la peine

Envisage transformer profondément l'Europe

Pour se faire enfiler, là-bas, c'est vraiment top

 

Commode tout réformer, prêchant sur l'Acropole

En vantant l'inertie de ces gens paresseux

Leur assure son soutien (hélas que de vœux pieux)

Car la Communauté qu'est large des épaules

Un petit coup de main, se refuse pas, c'est son rôle

 

Comme auprès des français recueille peu de clameurs

Va se faire palucher, pudique enfant de chœur

Tripas trop heureux en bande déjà d'avance

Exauce son bon plaisir, Manuel dans sa manche

 

Bourgeois loin de son palais, c'est là qu'il pète la forme

(Ne s'y avise pas trop, en face des insoumis)

A l'aise en voyage, en profite nous conchie

Parait que selon lui « on déteste les réformes »

Mais pour qui se prend-il, lui qui dépasse les normes !

 

Déroule son chapelet de codes et de lois

Ce curé défroqué cynique et sournois

« Salauds de prolétaires qui se permettent tous les droits »

Ce type manque pas d'air, ne se sent pas pisser

En son for intérieur abhorre les français

 

Se saigner pour les Grecs, conséquence immédiate

Chute de popularité, car on n'est pas des veaux

Messages sur internet coups de gueule en cataractes

De patriotes en rage, à devenir fachos

Pactisent les extrêmes, populistes trotskos

« Chassez la peste brune, elle revient au galop »

(Formule opportune, bien que pas très exacte)

Crédible ce Chef d'Etat…que pour ses proches veules

Réussit d'incarner, la traitrise à lui seul

Pourquoi lui en vouloir, c'est sa seconde nature

Qu'on ne peut admirer, uniquement en peinture

Par contre à la fin, on se serre la ceinture

Manquant d'expérience, ce type n'est pas mûr

 

N'ai pas voté pour lui, m'en flatte aujourd'hui

C'était couru d'avance, n'éprouve que du mépris

Pour ce monde d'édentés, péquenots misérables

Comme l'autre artiste comique en plus paranormal

Fomentant en secret, son coup d'Etat social

« En Marche » par illusion, ça trotte, ça galope

Plus qu'on l'envisageait, nous autres misanthropes

Héritier malgré lui d'un clone de sa bande

Sûrement le fils félon du père François Hollande

Mais auprès des cossards, pas vraiment philanthrope

 

Siège trop étroit pour lui, se voit déjà trôner

Au concert de Bruxelles, gratuite TTC

Pas simple domestique, grand maitre pour tout gérer

Les fuites de robinet, celles de son Cabinet

Alors que choisir, l'Europe ou l'Elysée ?

 

Libéral démocrate, en fait jeune rentier

Pour le grand capital, pourquoi s'en entonner ?

Se jouant les gauchos, que du poil à gratter

Pour les républicains, presque tous exterminés

 

Quant aux verts socialos, que la portion congrue

Qui ne se réunissent, désormais par principe

Par bonheur Mélenchon lui donne la réplique

Duo de comédiens, qui passent leurs potes en revue

 

Alors résignés devant ce type magique

Qui voudrait nous faire croire, qu'il découvre l'Amérique

On ne daignera plus écouter sa musique

Mais battre le pavé pour lui couper la chique

Nouveau mai 68, avec furieux public

 

Macron jeune prétendant, nous Trump énormément…

Agent de la Finance, cultivé mais pas franc

Car nous faut bien piger, qu'on n'est pas de sa caste

Lui qui voyage sans frais, logeant dans des palaces

Mais revenant chez nous, on n'y voit que du feu

Pas la queue entre les jambes, aucunement honteux

Un instant on a cru qu'il allait bouleverser

La Chambre des Députés, Sénateurs dépités

Hélas que du flan, fumeux le résultat

Quelques mois au perchoir, sa côte au plus bas

Où sont les baisses d'impôts et les offre d'emplois ?

Se confond en vaines excuses, en cause le patronat

De nous prendre pour des cons, ras le bol de ce malfrat

 

Sans aucun parti pris, ni même d'opinion

Me tente en colère, rejoindre Mélenchon

Atroce sacrifice, moi qui suis libertaire

Mais je dois m'y résoudre, Manuel me brise les nerfs

Cette fois dépasse les bornes, cet ingénu sectaire

Nous traiter de flemmards, d'indignes, de sale race

A mon tour je défile, avec ceux de ma classe

Les 12, 23 septembre, souhaitons qu'on soit nombreux

Pourfendre l'arbitraire, de ce diable vaniteux

 

Alors tous dans la rue, artisans, paysans

Chômeurs, fonctionnaires, ouvriers noirs et blancs

Et même les bronzés, ensemble partisans

D'une France où fait bon vivre, au-delà du pognon

Au nom de la Nation, brandissons son fanion

Dehors ce freluquet, roitelet avorton…

(Pardonnez je répète, pour apprendre ma leçon

Afin que demain matin, je puisse être dans le ton)

 

Tellement la coupe déborde de fric pour les riches

Nous laissent laborieux, qu'un poignée de pois chiches

On ira sans les flics faire notre révolution

Pacifique manif, pour emmerder Macron

Qu'en sera pour ses frais, cherchant les trublions

 

De nous en empêcher, ce serait malvenu

Lui qui règne sans partage, déjà sitôt élu

Mais gaffe on perd patience, bouché notre horizon

Ça risque de péter à se tirer des gnons

Alors si tu es sage, plus de « y'a qu'a, faut qu'on »

Intelligent, futé, tu sais qu'on a raison

Tu ne fais que passer, décrets pas folichons

Ingouvernables nous le sommes, même pas étonnant non ?

Dernière nouvelle, des plus gaies

T'adopte un chien abandonné

Mais ne le tiens pas trop en laisse

Déjà premier signe de tendresse

Pour cette preuve d'humanité

Sacrés prouesse, on t'en sait gré…     JC Blanc septembre 2017  (revue de presse)

  • C'est trop d'honneur que vous lui faites...Comme vous le dites après tout 'il ne fait que passer"....
    Mais bon sang, que votre colère est saine ! ça fait du bien

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Image de femme baroque

    anna-c

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