Des chaînes

Des chaînes. De toute sorte. Des chevilles jusqu'au cou, passant par les poignets. Et allant plus loin encore.

Enchainés, jusqu'à ne plus pouvoir respirer.
Enchainés jusqu'à ne plus pouvoir se voir.
Par le passé, les regrets, les souvenirs.
Par le devoir, les responsabilités, la morale.
Enfermés par la société, par des conditionnements, par des croyances.
Prisonniers de nos envies, de nos sentiments, de nos illusions.
Prisonniers de la Peur, du Temps, de notre propre Sort.

Puis il y a ces chaînes que nous nous imposons à nous-même, consciemment ou non. Pour qu'elles puissent simplement nous retenir quand cela est nécessaire, par prudence. Ou bien pour qu'elles nous freinent, nous empêchent cruellement d'avancer.   
Des chaînes, jusqu'aux racines.
Et sans aucun doute, nous en créons pour enchainer les autres. Pour leur bien, ou non. Volontairement ou non.
Des chaînes, plus douloureuses que des épines.

Alors parmi toutes ces chaînes, visibles et invisibles, lesquelles devons-nous briser ?
Serions-nous réellement libres ?
La Liberté n'a-t-elle pas ses propres chaînes ? La Liberté est-elle seulement libre ?