Des histoires

aile68

Arrêter un texte en cours comme on s'arrête à mi-chemin, plus d'idées pour continuer, plus de jambes, plus de souffle, recopier plus tard ce qui a été écrit, avec une main fébrile, un coeur... Comment est mon coeur? M'inspirer d'une émotion, d'un truc chouette, sincère, un train qui revient d'Italie, de la neige un soir d'été en altitude, oui, me souvenir encore... Confondre les flocons avec les étoiles, rester juste cinq minutes dehors avant d'être pétrie de froid et de gel, laisser mes pas sur le chemin qui mène à la maison, le bonheur est dans l'inutile ai-je entendu. Laisser la lumière du soir à ma porte, accueillir ce petit quelque chose qui nous donne l'envie de changer de vie, secouer ses souliers ses soucis pour se débarrasser de ce qu'il y a en trop et se plonger dans la quiétude de mon doux logis.

Arrêter un texte en cours comme on s'arrête à mi-chemin... Regarder autour de soi, faire des offrandes aux montagnes en un sourire confiant, blanches, arrondies, lumineuses dans le soleil froid de l'après-midi. Même si mes idées sont pas raccord, garder en tête ou dans mon coeur ces pensées qui m'emmènent loin, très loin comme ces paquebots qui partent pour une Amérique dont le seul nom s'associe à cette brave statue de la liberté et à tous ces clichés ou images que j'ai emmagasinés... Depuis combien de temps déjà? Ne pas compter, juste se remettre en route pour conter encore des histoires, des histoires.

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