Désirs rêvés

marivaudelle

La relation la plus intime entre deux personnes, ce n’est pas la relation sexuelle, mais la mise à nu émotionnelle
Cette nuit-là une chaleur de canicule nourrissait mon habituelle insomnie.
Tu flânais sans cesse dans ma mémoire et tout me manquait de toi.
Ton sourire, ton regard, aussi invitant qu'une piscine toute bleue,
ton corps !
ton corps, chaud comme une plage où j'aurais tant aimé échouer !
Et ton feu aussi inépuisable et brûlant que le soleil...
Je te voulais là, dans mes bras, avec moi, sur moi, dans moi...
Puis tu as cogné à la porte de mes désirs.
Comme ça en pleine nuit comme si mes pensées, mystérieusement, t'avaient appelé.
Avant même d'ouvrir mes porte, je savais que c'était toi
et mon corps en chaleur ne souhaitait qu'une seule chose : se souder au tien aussi longtemps que possible...
Parce qu'en plus d'être un homme merveilleux, tu avais les attributs physiques pour me plaire et me satisfaire.
Je n'avais envie d'aucune parole, que des gestes, et encore des gestes, les miens, les tiens,
du plaisir et encore plus de chaleur pour faire suer nos corps jusqu'à la sécheresse...
Et pourtant, je sais trop bien (et toi aussi) que j'étais d'abord tombé amoureuse de tes paroles, de tes mots incendiaires.
Tu n'as point parlé en entrant.
J'ai aussitôt refermé derrière toi et verrouillé la porte comme si j'avais peur que tu t'enfuis à nouveau loin de moi.
En me retournant, nos bras se sont frôlés et quand j'ai senti venir l'explosion il était trop déjà trop tard...
J'étais dans tes bras et nos baisers en disaient long sur le désir féroce qui nous animait.
Des larmes me montaient aux yeux...Enfin ta bouche !
Nos quatre mains bougeaient sur nos deux corps à une vitesse folle, comme pour rattraper le temps perdu.
Je me suis dégagée de ton étreinte avec difficulté, essoufflée par autant d'envies.
Posant mes mains sur ton ventre, je t'ai poussé jusqu'au mur en te regardant droit dans les yeux.
J'ai enlevé ton t-shirt, impatiente d'avoir accès à ta peau.
De ma langue mouillée j'ai léché tes mamelons.
Chacun de tes frissons naissant sur corps portait mon nom,
ils étaient à leur place sur ta peau et j'avais bien l'intention qu'ils y restent.
J'embrassais ta poitrine, continuant de descendre ma bouche , avec une faim démesurée, sur ce corps qui m'obsédait depuis si longtemps.
J'étais ensorcelée par cette bosse dans ton pantalon...Cette queue qui avait inspiré tous mes plaisirs solitaires ces dernières semaines.
À genoux devant toi, j'ai détaché ton pantalon de mes mains maladroites pour les descendre jusqu'à tes chevilles avec ton sous-vêtement.
Je caressais l'intérieur et l'extérieur de tes cuisses et mes yeux faisaient des aller-retours entre ton regard brûlant et ta verge droite et rigide.
Je l'ai d'abord prise dans ma main pour sentir sa chaleur, je l'ai respirée, je l'ai frottée partout, sur mon visage et mon cou,
puis en donnant de petits coups de langues sur ton gland, je me suis demandé si la nuit serait assez longue pour tout le plaisir que je désirais t'offrir...
Et je me suis empressée d'engloutir tout ton sexe dans ma bouche.
Le rendez-vous de ta queue, mes lèvres et ma langue, fût une véritable fête. Un immense feu de joie.
Tu as joui sans retenue, éclaboussant ma gorge, mon cou, mes lèvres...
Tes gémissements puissants et rauques n'ont fait qu'augmenter mon appétit de toi.
Alors ma bouche a continué de faire la fête avec ta queue toujours aussi bandée pour moi,
jusqu'à ce que tu t'agenouilles devant moi pour m'embrasser avec une telle fougue !
Mes vêtements et le reste des tiens se sont mis à voler aux quatre coins de mon appartement et nos corps sont entrés en collision.
Jamais le feu n'avait brûlé aussi fort. C'est sur le plancher que tu m'as prise.
Avec toute ta rage et ta tendresse, en me disant des mots doux et des mots sales.
Tu m'as baisée sur le plancher devant la porte d'entrée...
Je t'ai baisé dans la cuisine, au moment où je cherchais dans le frigo un peu d'eau froide à boire...
que j'ai répandue sur nos deux corps où nous nous sommes abreuvés...
Assoiffés d'eau et de peau. Tu m'as menée dans la salle de bains.
Tu m'as lavée comme jamais je ne l'aurais imaginée, forçant ma pudeur et toutes mes portes.
(Si seulement tu pouvais me laver tous les matins, tous les soirs… sans rien changer au ballet de tes mains.)
Jalouse, je t'ai arrêté et c'est moi qui ai voulu te laver.
Et je l'ai fait. Et j'ai aimé tes soupirs.
Et j'ai aimé sentir que tu te contractais.
Ma douceur a forcé ta pudeur, j'étais en feu en pénétrant ton petit trou aussi loin que tu l'avais fait du mien.
Tu en avais le souffle coupé et tu en redemandais...
Plus fort ! plus loin ! plus vite !
Je t'ai enfin possédé. Je n'aurais pas osé te dire que j'étais depuis longtemps obsédée par l'envie de t'enculer.
J'étais au paradis !
 
Quand je me suis réveillée, le ciel bleu, le soleil brillait de tout son feu,
mais il n'y avait aucune trace de ton passage dans mon lit...
Ni même dans mon appartement.
J'avais été seule toute la nuit.
Mes draps étaient détrempés parce que j'avais tourné et tourné, combattant la chaleur, cherchant le sommeil...
Et le peu de temps que j'avais dormi, on avait fait l'amour jusqu'à l'épuisement.
Alors le coeur lourd, je me suis vite rendormie, priant pour le retrouver dans mes rêves douloureux.
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