Je ne sais pas si on ne vit qu'une fois mais dans le doute, ne ratons pas notre vie.
Version soundcloud : https://soundcloud.com/certe-mathurin/story-teller_deuxieme-chance
Je suis toi, je suis moi, je suis nous, je suis lui
Je suis l'enfant qui vient de naître et je découvrir la vie
De la naissance à l'enfance, il n'y a qu'un seul pas
De bébé, je passe direct au stade d'enfant roi
J'ai 10 ans, j'apprends, je m'éduque, je découvre mon corps
Plein d'envie, pleins de folie, j'ignore ce qu'est la mort
Heureux, souriant, j'ai des rêves par centaine,
Le temps file, j'approche maintenant de la vingtaine,
J'ai 20 ans, l'âge de choix, l'age de merde, l'âge adulte
Cette partie de ma vie est rempli de tumulte
20 ans, à mon avenir, je suis censé penser
Sauf que ma tête et mes couilles ont oublié de l'indiquer
20 ans n'est en fait que l'âge de passion
Je repousse à 30 ans, toutes les vraies questions
Je finis cette décennie comme je l'ai commencé
avec un tas de questions qu'il me reste à poser
J'ai 30 ans c'est soufflé maintenant je suis un homme
J'ai une femme, une fille et je m'habille en Weston,
Je suis cadre, fonctionnaire, j'ai une voiture de fonction
Une télé 50 pouces, une employée de maison
Exemplaire, je fais la fierté de mes pairs
Aveuglé je ne vois pas venir ma descente aux enfers
J'y vais sereinement presque fiers d'y arriver
Ça y'est je les ai soufflés ces 40 belles années
J'ai 40 ans et tout part en couille
1,2,3,4,5,6,7,8,9,10, 11, 12
Mais qu'est ce que je fous avec ces femmes dans cette boite à partouze
1,2,3,4 // 5,6,7,8,9,10
Mais qui est cette étudiante qui est enceinte de mon fils
Je les attendait, je les voulait ces 40 belles années,
J'ai tout perdu, je vis seul, j'ai peut être tout gâché
Et je le vois approcher ce putain de demi-siècle
Avec son lumbago et ces cheveux blancs sur la tête
J'ai 50 ans
Et j'ai des gosses qui ne n'aiment pas, une femme qui ne m'aiment plus
Un travail que je n'aime pas, une ville que je n'aime plus
Que faire maintenant que je suis censé profiter
Rattraper mes erreurs seraient du temps gaspiller
J'y vais,j'avance sans réel conviction
Les drogues et l'alcool sont ma nouvelle religion
Fatigué, je m'endors complètement bourré,
En sursaut, je me réveille j'ai 60 ans passés
J'ai 60 ans,
Je vis seul et reclus dans mon coin
Je bois de plus en plus pour penser de moins en moins
Paris cette ville anciennement romantique
Me parait insipide, je dirai même pathétique
Jadis, je me rappelle cette ville était mon univers
Aujourd'hui, elle n'a plus rien à apporter à un septuagénaire
J'ai 70 ans et je vais bientôt mourir
Incompétent, incontinent et sans entourage proche,
Je le sais, je le sens, je sens que la fin approche
Mes battements se font rares et mon souffle est coupé
J'ai tout perdu, je suis seul j'ai peut être tout gâché
Sur mon lit de mort, je cherche au-delà de cette tragique évidence
Je pris pour la première fois Dieu, je le demande une deuxième chance
Pour recommencer une vie altruiste et pleine de romance
Qui se terminera cette fois à 2 avec une dernière danse.
Salut Borges !!!!
· Il y a presque 7 ans ·Jorge Luis Borges, poèmes
Instants
Si je pouvais de nouveau vivre ma vie,
dans la prochaine je tâcherais de commettre plus d’erreurs.
Je ne chercherais pas à être aussi parfait, je me relaxerais plus.
Je serais plus bête que je ne l’ai été,
en fait je prendrais très peu de choses au sérieux.
Je mènerais une vie moins hygiénique.
Je courrais plus de risques,
je voyagerais plus,
je contemplerais plus de crépuscules,
j’escaladerais plus de montagnes, je nagerais dans plus de rivières.
J’irais dans plus de lieux où je ne suis jamais allé,
je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves,
j’aurais plus de problèmes réels et moins d’imaginaires.
J’ai été, moi, l’une de ces personnes qui vivent sagement
et pleinement chaque minute de leur vie ;
bien sûr, j’ai eu des moments de joie.
Mais si je pouvais revenir en arrière, j’essaierais
de n’avoir que de bons moments.
Au cas où vous ne le sauriez pas, c’est de cela qu’est faite la vie,
seulement de moments ; ne laisse pas le présent t’échapper.
J’étais, moi, de ceux qui jamais
ne se déplacent sans un thermomètre,
un bol d’eau chaude,
un parapluie et un parachute ;
si je pouvais revivre ma vie, je voyagerais plus léger.
Si je pouvais revivre ma vie
je commencerais d’aller pieds nus au début
du printemps
et pieds nus je continuerais jusqu’au bout de l’automne.
Je ferais plus de tours de manège,
je contemplerais plus d’aurores,
et je jouerais avec plus d’enfants,
si j’avais encore une fois la vie devant moi.
Mais voyez-vous, j’ai 85 ans…
et je sais que je me meurs.
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anna-c