Dis/A - paraître

erob

Un petit bout de pain
Un petit bout de rien
Et tu cries tellement fort
Que ce petit bout de pain,
Ce petit bout de rien
N'entrera pas dans ton corps.


Deux altères de trois kilos
Une corde à sauter en trop
Et sur les rythmes tu t'épuises,
Deux altères de trois kilos
Une corde à sauter en trop
De la douleur tu te grises.


Dans le froid de la glace
À la recherche d'espaces
Sans discontinuer, tu marches,
Dans le froid de la glace
À la recherche d'espaces
Lentement tu t'effaces...

Et ton corps disparaît et ton coeur se débat
Et la petite voix qui est là te guide tout bas
Cette petit voix te tue, t'anéantit. Là.

Je crois que tu le sais, mais tu ne peux combattre.

Elle a déjà tout dit.
Alors tu pleures et tu cries.
Tu la détestes.
Tu te détestes.
Tu te débats en toi.
Elle a fermé tes yeux, tu es seule dans ta nuit...

Elle a rompue les amarres de ta conscience et coupe un à un les fils de ta vie.

Elle n'est rien,
le rien du néant,
de ce néant qui t'aveugle,
de ce néant qui t'aspire,
de ce néant qui te noie.

Et je ne peux que te regarder, te regarder lutter ou te regarder soumise
Je ne peux qu'essuyer les orages de sa colère, et recueillir les pleurs de ton impuissance
Et je ne puis qu'entendre les paroles des sots qui jugent,
de ceux qui croient, de ceux qui savent,
de ceux qui croient savoir et moi je ne sais pas...


Juste prendre le temps de lustrer les fils de ta vie, fils de soie du coeur.
Il seront peut être des amarres qui ramèneront ta conscience au port de ton bien être...

Te regarder t'aimer et te voir ouvrir les yeux...
Te sentir à nouveau rire et vivre...

© EroB

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