Dîtes, Monsieur...

menestrel75

Dites donc
Monsieur Cupidon

Avec votre petit archer
Vous nous visez,
Vous nous touchez,
Puis vos flèches lancées
Vous nous laisser
Nous… débrouiller !

Vous et vos frères
Vous nous laissez faire…

Vos regards sont amusés.
Entre vous, vous riez.
Vous riez
De nous voir nous agiter,
Nous aimer, nous interroger,
Nous séparer, nous retrouver.

Vos jeux doux et cruels
Font pousser vos petites ailes…

Vous nous espionnez
Et toujours vous souriez.
Si nous savons nous aimer
Vous savez l'apprécier
Si nous devons nous séparer
D'autres flèches vous lancerez !

Ah ! Comme vous êtes malins
Comme vous êtes coquins !

C'est le jeu des destinées
Jamais vous ne lancez
De flèches empoisonnées.
Avant de les lancer,
Dans un élixir de souhaits,
Une à une vous les trempez.

Vous n'êtes pas toujours sages
Comme des images

Vous nous « voler » après,
Vous nous observez
Si nos cœurs, par vous, visés
Ne savent pas bien se comporter,
Nous devenons à tout jamais
Pour vous, votre risée !

Mais vous n'êtes pas moqueurs
Vous voulez notre Bonheur

Non, jamais vous ne vous moquez
Seulement vous vous attendrissez.
Souvent vous devez être peinés
Par nos stupidités répétées
Mais, sans jamais renoncer,
L'Amour vous nous l'apprenez.

Votre tâche n'est pas facile
Nous ne sommes pas toujours dociles

Nous ne savons pas avancer
Sans tout compliquer.
Nous ne cessons d'espérer
Mais, par un rien, sommes désarmés
Alors que, par vous, guidés
Nous devrions nous laisser aller.

Vous avez bien du courage
Sur vos petits nuages

Quand, de là-haut, vous nous voyez
Nous éloigner, nous déchirer
Vous êtes prêts à pleurer
Mais si nous savons nous engager
Vous vous réjouissez
Et vous êtes récompensés.

Petits anges de l'Amour, merci,
Merci, pour votre bonté infinie!


De votre flèche aiguisée
si vous l'aviez touchée
Vous lui auriez fait enfin rencontrer
L'ami-amant qu'elle ne cesse de désirer
Qui, à elle-même, aurait su la révéler.

Signaler ce texte