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D.L.C.
romualdmartin
poésie contemporaine: on se fossilise tout seul et bien trop vite
Cela fait si longtemps que mes mains ne caressent rien
A part ma viande et les plinthes des lendemains de cuite
Les seins doivent ressembler à des poignées de dents
Les bouches à des anus toisés par les ronces des yeux
Les culs à des hangars remplis d'ongles sales
Les hanches aux arrêtes de poissons morts de soif
Et les toisons à de vieux tapis mal brossés
Mes mains sont devenues des planches
Séchées par l'absence de chairs étrangères
Je vais pétrir du pain, tuer les pierres calleuses
Et limer mes nervures sur les chemins de paresse