Doigté

menestrel75

En bien des domaines, il faut absolument faire preuve de doigté(s). En matière musicale,tout dépend de l'instrument sur lequel on va jouer. Réédition à l'attention des femmes-orchestre!
N'ai-je pas déjà dit et répété à l'encan (superbe texte-chanson de F.Leclerc !)
que le corps de la Femme est le plus bel instrument musical ?
                                      Un orchestre à lui tout seul.
 
J'adorerais laisser mes doigts musarder et, de bombés en rondeurs affirmées, les regarder s'envagabonder sur vous de la tête jusqu'aux pieds...
 
Leur entregent canaille m'étonnera toujours : comment donc s'y prennent-ils pour passer
avec autant de sournoise perversité du rude labeur ménager à ces impudiques badineries ?
Je suis des yeux leur ballet improvisé dont l'audace me trouble autant qu'elle me ravit.
 
Vous voici rougissante devant leurs folâtreries soudain amnésiques d'une éducation qui pliait les genoux
et refermait les mains sur quelque bénédicité pieusement récité !
Mais, Dieu, que ces péchés tactiles sont jouissifs lorsque ce sont vos doigts dilettantes qui abordent mon entrejambe
pour se livrer à la tendre cueillette de mes drupes jumelles dont le velouté tiède embrase déjà votre gorge …
 
Il me vient soudain la main verte et l'envie de vous gratifier de ces petites privautés dont jamais je ne me lasserai :
comme celle de tâter votre si féminin fessier puis, poussant plus avant la curiosité, d'un index quelque peu forban en explorer la césure.
Quelle délectation que celle de feuilleter délicatement les pétales de votre œillet avant que de m'immiscer dans votre soyeuse fêlure…
 
C'est ainsi, voyez-vous, que j'aimerais vous taquiner, vous agacer, vous titiller et explorer de votre patrimoine, tous les attributs idoines .
Vous voilà déjà presque en pâmoison par cette humide introduction qui ne me laisse guère le loisir de me livrer à d'autres digressions... 
Mais ce serait mal me connaître que de vous laisser sur le versant d'une seule saison...
 
Allez, que Diable ! Résistez encore peu et laissez-vous conjuguer l'autre frondaison
en gobant en même temps la verte tige porteuse de mes fruits oblongs.
 
Voyez donc dans quel état d'ébullition à votre tour vous me mettez !
Vous êtes succube et je suis votre incube simultanément : votre jouissance deviendrait la mienne
et tandis que je vous possèderais allegro au recto comme au verso , votre plaisir inonderait mon cœur et le mien éclaterait dans votre bouche...
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