Dois-je rester ou quitter WeloveWords ?

Dominique Capo

A propos de mon texte : Emmanuel Macron, Colonisation et Pieds-Noirs

J'avoue que j'écris ce texte parce que je m'interroge. Je me sens, à la fois, blessé, humilié, découragé. Beaucoup d'émotions traversent mon cœur et mon âme au moment où j'écris ces mots. Alors, pardonnez-moi si mes explications vous paraissent peut-être empreintes de fatigue, de lassitude, de colère aussi.

Samedi, j'ai rédigé un exposé intitulé "Emmanuel Macron, la Colonisation, et les Pieds-Noirs". J'y ai développé un certain nombre d'arguments expliquant pourquoi j'étais d'accord avec cet homme politique sur ses propos à ce sujet. Évidemment, je n'ai pas mis tout ce que j'aurai souhaité y décrire. Car, la Colonisation, comme la Décolonisation, que ce soit en Algérie, comme dans l'ensemble des Territoires ayant appartenu à l'Empire Français, est un sujet riche, complexe, divers. 

Chacun a sa propre histoire, liée à la Colonisation et à la Décolonisation. Je suis fils de Pied-Noir, je l'ai répété samedi dans mon texte. Ses parents, et les leurs avant eux, ont vécu en Algérie durant plusieurs générations. Ma mère, elle, est née à Dakar ; enfant d'expatriés qui travaillaient pour une grande entreprise de forage de pétrole, de gaz, et d'eau, dans toute l'Afrique de l'Ouest. Et chacun de mes deux parents m'a raconté quelle a été leur existence durant cette période. Régulièrement, pendant toute mon enfance, adolescence, état d'adulte, ils m'en ont donné diverses anecdotes.

Mon père est retourné en Algérie en 1987, sur les traces de son enfance à Alger. Ma mère, elle, et mes grands-parents, sont retournés au Sénégal quelques années plus tard. A chaque fois, ceux qui les avaient connu enfants les ont accueilli à bras ouvert.

Les années qu'ont vécu mes parents, l'un en Algérie, l'autre au Sénégal, ont été des années heureuses. Ils ont pleinement profité de ce qu'a été "le temps béni des Colonies". Ils n'étaient pas riches, pas pauvres non plus. Juste dans la moyenne des colons qui étaient alors ceux qui gouvernaient ces pays.

Car, ces colons, qu'on le veuille ou non, qu'on l'accepte ou non, et cela est mon opinion bien que mes parents en aient fait parti, ont été des envahisseurs. Ils ont appartenu à une caste qui a géré ces territoires pour la France. Les locaux n'ont jamais voulu des français sur leur sol, du 16e siècle au milieu du 20e siècle. Jusqu'en 1848, et un peu au-delà, des fortunes ont été faites sur la "traite des nègres", comme on disait. Sur l'exploitation minière, agricole, industrielle, ou autre, de ces contrées, au détriment de leurs autochtones. Jusqu'à la fin de l'esclavage, ces gens ont été considérés comme des moins que rien, mème pas des hommes parfois. Par la suite, après la fin de l'esclavage, peu d'autochtones ont profité des bienfaits de la civilisation occidentale. J'en ai parlé dans mon texte précédent.

J'ai honte de ce qu'a été la Colonisation. Je le redis. Mème en étant un fils de colons. La Décolonisation était inévitable, nécessaire. Elle s'est faite dans les larmes et dans le sang pour les différentes factions en présence. Que ce soit pour les colons, ou pour les habitants originels de ces contrées. Et même si un certain nombre d'hommes et de femmes de ces contrées étaient heureux de la présence française parce que sa présence leur était profitable, l'immense majorité n'en n'a reçu que peu de bénéfices. Ils étaient soumis aux colons d'une manière ou d'une autre. La guerre d'Algérie, pour ne parler que d'elle, a été une véritable abomination : meurtres, tortures, attentats, représailles, saccages, etc. ont ensanglanté ce pays de 1954 à 1962. Et si les pieds-noirs ont tout abandonné derrière eux en quittant leur "Paradis", c'est parce que les Algériens ne voulaient plus d'eux. Leur présence était devenue intolérable, à une époque où la Décolonisation était un mouvement qui s'étendait aux quatre coins de la planète.

Mon père, mes grands-parents, ne s'en sont jamais remis. Quand ils sont descendu du bateau à Marseille, ils ont laissé derrière eux tout ce qui leur était cher. Un déchirement, qu'ils ont pleuré tout le reste de leur existence. Une amertume, une tristesse, une blessure qu'ils n'ont jamais pu cicatrisé. 

Alors, quand une personne qui contribue à WeloveWords commence à me dire que, parce que j'ai ce genre de discours, il est impossible que je sois un fils de Pied-Noir, je vois rouge. Quand, alors que j'essaye de lui expliquer raisonnablement, sensément, avec des arguments réfléchis, ma position, et qu'elle me harcèle de commentaire sur mon texte de samedi, je réagis. En s'en prenant à ma famille, à mes parents, cette personne m'a non seulement heurtée, blessée. Je me suis senti humilié, meurtri au plus profond de ma chair. Mais, de plus, ce n'est pas la première fois qu'elle agit ainsi. Déjà, il y a quelques mois de cela, celle-ci a eu le même comportement à mon égard. C'était à l'occasion de l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis : je disais que l'arrivée au pouvoir de cet homme était une catastrophe. D'ailleurs, quelques mois plus tard, nous en voyons le résultat. Elle, affirmait qu'il fallait lui laisser sa chance. Nous étions en profond désaccord, c'est le moins qu'on puisse dire. Et déjà, à ce moment-là, elle m'a pris à parti par ses commentaires en voulant me faire plier à sa version des faits. Et j'ai été contraint de m'éloigner de WeloveWords parce qu'elle s'y estimait chez elle, et qu'à ses yeux, vu mes positions, j'y étais un intrus.

Cette fois-ci, j'ai eu le malheur d'entrer dans son jeu en répondant à ses commentaires par les miens. Cela ne lui a pas plu ; forcément. D'abord, j'ai essayé de lui expliquer mes arguments. Elle y a été sourde. Sa seule réponse a été qu'elle était une petite-fille de Pied-Noir, que, vu mon discours, je n'étais pas fils de Pied-Noir, qu'elle préférait entendre ce que ses grands-parents lui ont raconté sur l'Algérie, plutôt que d'écouter d'autres versons de ce qu'a été cette période. Elle s'est acharnée, me harcelant de commentaires, auxquels j'ai répondu. Là est mon erreur. Au final, ce matin, comme elle n'a pas souhaité les retirer et me laisser définitivement tranquille - je ne veux plus avoir à faire à elle d'une manière ou d'une autre. Je ne veux plus qu'elle vienne polluer mes exposés de ses réponses hargneuses, vindicatives -, j'ai envoyé des alertes aux modérateurs de Welovewords pour les informer de ses insultes, de ses médisances, de ses propos blessants à l'encontre de ma famille.

Je ne sais pas si cette initiative de ma part servira à quelque chose. Si c'est le cas, tant mieux. Je veux uniquement qu'elle disparaisse de mon environnement sur WeloveWords ; et qu'elle me laisse publier ce que je désire sans qu'elle saute sur mes textes qui ne lui plaisent pas, comme une nuée de sauterelles. WeloveWord est, à mon humble avis, assez grand, pour qu'elle et moi ne nous y rencontrions pas. Sinon, si ce harcèlement se reproduit, je serai obligé de clôturer mon compte - le pire, c'est que je ne sais pas comment on fait. Je publierai mes textes sur un autre site du même genre, ailleurs. En un lieu où ce genre de personne est indésirable. Ou, dès qu'un incident de ce type se produit, les modérateurs interviennent pour y remettre bon ordre.

Je suis triste de devoir en arriver à de telles extrémités. Ce n'est pas dans mes habitudes d'agir comme cela. Si je partage mes textes ici, alors que je n'y suis pas obligé, c'est juste pour le plaisir de les partager avec les lecteurs qui m'y suivent. Ceux et celles que je connais parce qu'ils sont dans mes contacts ; ainsi que les autres. Sur Facebook, où j'ai des milliers de lecteurs - de plus en plus d'ailleurs -, la solution serait toute simple. Je lui bloquerai l'accès à ma page, et ce serait terminé. Tranquille.

Le fait qu'on ne soit pas d'accord avec moi n'est pas le problème. On ne peut plaire à tout le monde, c'est dans l'ordre des choses. Heureusement d'ailleurs. Sinon, que le monde serait morne et ennuyeux, si on avait tous les mêmes opinions, les mêmes rêves, les mêmes ambitions, les mêmes regard sur ce qui nous entoure ou sur notre société. Mais, qu'une personne s'acharne à vouloir vous faire plier à son point de vue en vous harcelant de commentaires sur votre texte, a c'est inadmissible, intolérable. 

Son argument est qu'elle est libre de s'exprimer. Je n'ai pas à lui interdire de venir commenter mes exposés lorsqu'elle n'est pas d'accord avec eux. Elle me voit comme un ayatollah, selon son propre mot. Elle ne supporte pas que j'aie toujours des arguments à lui opposer aux siens. Un véritable combat de coq, inutile, puéril, ridicule. Si je pouvais, de moi-même effacer ses invectives du bas de mes textes, je le ferai, et on n'en parlerai plus. Je ne le peux pas. La fois précédente, elle s'en est même pris à d'autres lecteurs et lectrices favorables à ceux-ci. Depuis, ils n'osent plus commenter. Elle les a terrorisé.

Qu'elle zappe mes articles, si elle n'est pas d'accord avec, ce sera plus simple. Car, pour ma part, il y a un principe auquel je m'astreins lorsque j'ai le temps de lire de récits d'autres auteurs : s'ils je les trouve "nuls", "insipides", qu'ils développent des thèses auxquelles je ne souscris pas, jamais je ne m'y arrête. C'est une question de respect envers celui ou celle qui s'est employé à mettre ses idées, son imagination, etc. sur le papier. C'est un minimum, je crois.

A son comportement, je ne pense pas que cela appartienne à ses valeurs. Comme j'ai pu le constater, elle s'est en effet précipité sur mes commentaires comme si je l'insultais, alors que ceux-ci ne faisaient qu'argumenter ma thèse. Elle m'a vilipendé en arguant que je ne savais pas ce qu'avait été le déchirement des Pieds-Noirs. Que j'avais une vision altérée de la réalité de cette époque parce que je ne l'avais jamais connue. Quand on va par là, elle non plus dans ce cas. Les affirmations de ses grands-parents peuvent autant être sujets à caution que ceux de mon père ou de mes grands-parents, si on suit sa logique. Elle ne fait confiance qu'à leurs explication quant à ce qui s'est déroulé en ce temps-là. Ce n'est pas faire preuve d'objectivité. Elle dit aussi qu'elle n'a jamais trouvé, en librairie, de livre écrit par des Pieds-Noirs "rendant compte de la Réalité de ce qu'a été l'Algérie Française". A mon vis, c'est qu'elle a mal ou peu cherché. J'en ai lu moi-même quelques-uns lorsque j'étais, notamment, employé à la Bibliothèque Nationale. Et j'ai eu assez de Pieds-Noirs dans  mon environnement plus ou moins immédiat tout le long de ma vie, pour être au courant, hors recherches historiques, de ce qu'a été cette période.

Je suis un chercheur en Histoire sérieux, tous ceux qui me lisent, qui me suivent, quotidiennement ou épisodiquement, le savent. Ils ont lu des extraits de mon ouvrage en cours de rédaction sur "les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme". A chaque fois que j'entreprends l'écriture d'exposés de ce genre, je m'appuie toujours, et avec une scrupuleuse minutie, une attention permanente, sur des sources vérifiables, vérifiées, authentiques, et consultables par quiconque s'il le désire. Celles-ci sont constituées d'archives, de témoignages, de relevés officiels, de comptes-rendus écrits, d'écrits de confrères, etc. Cette personne balaie tout cela d'un revers de la main pour se fier uniquement à un récit familial. Quelqu'un de sérieux, même s'il n'est pas historien ou spécialiste de cette époque, le prendrait, évidemment, seulement pour ce qu'il est : un témoignage parmi des milliers ou des dizaines de milliers d'autres. Et un témoignage, aussi précis, aussi véridique, aussi sensé soit-il, n'a jamais fait office de preuve irréfutable. Il a de valeur qu'aux yeux de celui qui le communique, et de ses proches s'il leur est destiné.

Un historien, lui, le lit, l'examine, le décrypte, le compare aux milliers ou dizaines de milliers d'autres qu'il a à sa disposition. Il approfondit, le contexte social, militaire, politique, humain, économique, religieux, etc. qu'il étudie. Mais, cela est un travail qui se compte en mois, en années. Et ce témoignage n'est qu'un fragment infime qu'il intègre à ses recherches. Ni plus, ni moins.

Par ailleurs, pour revenir sur les dires de cette personne à proprement parler, il y a assez de textes intéressants, passionnants, fascinants, enrichissants, suscitant l'enthousiasme, voire le débat constructif. Il est inutile, voire vain, de concentrer son attention sur ceux, sur Welovewords ou ailleurs, que vous considérez comme affligeants, dénués de valeur à vos yeux. Agir ainsi montre un manque de respect flagrant envers le travail littéraire ou historique d'autrui. C'est cracher sur les heures de réflexion, de rédaction, de concentration, qu'il lui a consacré. C'est petit. Je le dis comme je le pense. 

Alors, que dois-je faire ? Dois-je quitter Welovewords sous les coups de butoir de cette personne ? Dois-je persévérer en la laissant agir de cette manière ? Pour cette deuxième solution, je m'y refuse. Je n'ai jamais fait de mal à quiconque au travers de mes textes, que ce soit ici ou ailleurs. En ce qui concerne mon écrit sur Macron, le Colonialisme, et les Pieds-Noirs, elle s'est senti directement visée. Ce n'était évidemment pas le but. Je ne m'adressais que d'une façon générale, et en fonction de ce que je sais - familialement, en tant qu'historien, etc. - sur ces tragédies qu'ont été la Colonisation et la Décolonisation. 

Si elle s'est senti directement concernée, je n'y suis pour rien. Dans ce cas, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez elle. On peut assimiler cela à de la paranoïa, puisque la fois précédente, elle a réagis de façon identique. Je ne suis pas responsable de ce qu'elle ressent quant à ce qu'elle est en tant qu'être humain, vis-à-vis de son passé, de ses proches, etc. lorsqu'elle lit un texte. Qu'il soit de ma plume, ou de celle de quelqu'un d'autre. Mais, arriver à de telles extrémités amène inévitablement à se poser des questions ; et sur soi - ai-je ma place ici face à une telle personnalité - ; et sur elle - comment réagir face à de telles outrances - ; et sur WeloveWords - comment ses modérateurs peuvent-ils accepter de la laisser œuvrer ainsi en toute impunité ?

D'où mon interrogation : dois-je rester sur ce site, ou en chercher un autre où ce genre de personne est bannie quand ses violences rédactionnelles sont signalées. Je vous laisse seuls juges...

  • Mon ami Mr DOMINIQUE CAPO, s'active sur votre cite , il rencontre des tracas inutiles et insensés de la part de je ne sais qui !!! je ne suis pas son avocat ,mais je soutiens son droit et sa liberté de s'exprimer !!! C'est IMMORAL de Censurer L'OPINION et LA PENSÉE de quelqu'un , alors que vous l'autorisez à un autre ; RESPECTEZ VOTRE CHARTE !!! pour qu'on vous respecte !!! merci .

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Noury Bilah

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    · Il y a environ 7 ans ·
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    Noury Bilah

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