douceurs téléphoniques

euterpe

Je viens et reviens aux douceurs que vous m'avez dites.
Béa a vu mon trouble, elle me taquine.
Votre voix est là. Douleur agréable mais lancinante.
Cela me met dans une furieuse envie.
Envie de vous.
L'attention que vous me portez me trouble. Cela me fait désirer de voir votre regard m'envelopper.
Votre regard si changeant. Observateur. Souvent tendre.
Savoir qu'au moment où il est sur moi, rien d'autre ne l'occupe que moi.
Je voudrais tant être la seule à habiter vos pensées.
La seule à  pouvoir vous faire bander. Je sais que j'exagère. Je me défends contre cette jalousie indécente. Idiote.
Pendant qu'on se parlait, je vous écoutais bien sûr, mais parfois mes pensées voletaient.
Inhaler l'espace autour de vous, l'emporter partout avec moi. Aspirer votre souffle au coin de votre sourire.
Même si je suis parfois agacée, je l'avoue, de deviner une moquerie (tendre ?) sur ce que vous devinez de mon émoi, de mes envies.
Je vous l'ai dit au téléphone, je sais que je me répète mais c'est un besoin, je vous serai toujours reconnaissante
de m'avoir fait prendre conscience de mes sens, de tous mes sens.
Et vous ne cessez de les enflammer.
Je me vengerai sitôt rentrée à Paris.
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