Du désarroi du télétravail

sophiea

chronique

J'ai la chance de ne pas être en télétravail. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Deux amies y sont contraintes avec leurs enfants à la maison et c'est très difficile.

L'une dit que « le télétravail la bouffe », l'autre qu'elle n'a jamais eu autant de travail et que la bienveillance de ses supérieurs des deux premières semaines de confinement s'était bien vite envolée.

A devoir tout faire : devoirs avec les enfants, télétravail, plus s'occuper de la maison et du ravitaillement, elles ne se sont jamais senties aussi débordées. Les voilà en train de regretter les heures de transport en commun ou les open space plus faciles à partager que leur salon. A regretter le collègue lourdaud, le jus dégueu de la machine à café, les réunions interminables avec 20 minutes de productive pour 2h40 de blabla.

Et cette culpabilité de laisser les enfants devant les écrans (téléphone, jeux vidéo, Netflix).

Et cette angoisse de ne pas être de ne pas remplir leur objectif…

A toutes celles et ceux qui se sentent dépassés, soyez indulgents avec vous-mêmes. « Nobody's perfect » comme dirait Jack Lemmon dans « Certains l'aiment chaud ». On fait de notre mieux et c'est déjà formidable.

 

Signaler ce texte