Du serpent à l'aigle

Christian Lemoine

Altitude infinie où glisse l'élan essentiel. Syllabes enlacées, étonnante saveur régnant sur les vestiges prisonniers des errances, en ce puits souterrain, nivôse en germinal, tellures et glaises. Tiennent l'espace dans le cadre, hauspices et feulements. En tout geste, un signe, accompli, retenu, galbé, tient le cadre dans l'espace. Raison. Déraison. Chantier, et l'élémentaire pulsion.

La rivière serpente, entre les serres superbes et solitaires. Glissade dans les sinus, synapses du sensuel, ongles des soleils glacés. L'instinct s'immisce, s'insinue. Le glas des anges dans les gloires sanglantes le murmure. Celui-là nage et se libère. Plumes voraces, sagacité des vagues. Songe des Everglade, la voile souffle un silence de sable et de seigle. Gestation sublime à la carène de l'océan.

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