LES FOUGÈRES DE Melle ALDEBERGE XVIII

Philippe Larue

On aurait pu croire que Melle Aldeberge était cousine, certes éloignée de Davy Crockett, après avoir assistée au match de cricket féminin, hier soir. Or, pour Melle Aldeberge, c'était se persuader qu'un gargarisme tribal et un exutoire de polyphoniques guturales étaient salvatrice depuis qu'elle s'était enchâssée adjointe en chef, auprès du claquetois irlandais Peucheron, à Nanteuil-la-Forêt.

Et le tohu-bohu sorti de sa margoulette, les onomatopées de ses mandibules, et les rugissements extraits de son avaloir à paroles, d'y être enfin au Nirvâna administratif. Ah, les vacances anglaises à Birmingham de Melle Aldeberge, obligation de les inventer, ne serait-ce que pour rassurer les jeunes en recherches d'emplois, des promotions envisageables au sein des pouvoir public généreux français. Convaincre était un autre problème, mais il était nécessaire d'essayer.

Après le spa relax à 1£39 pour 4h, le repas à poil de Melle Aldeberge et les quinze minutes impératives de sieste, Melle Aldeberge en navet diététiquement avantagé ma foi, son posthère d'une robe pivoinée de menthe. On était anglaise ou pas chez les Lekine. Et puis, la découverte des autres poilues de l'hôtel, où pour les mammies fertilisées grâces aux tasses de camomille somnambulites, c'était proche des mygales. Mais bref, Melle Aldeberge déambulait jusqu'au bar et au vue de ses pupilles dilatées devant l'exposition des muffins aux myrtilles, se craquetait dans l'enfer de la gourmandise.

Chaque année, elle revoyait le Mc Donald, ventru par défaite de Guinness, les Fetherstonhaugh aussi, un couple sans cesse en duels psychologiques interminables et qui venaient ici, pour se désensorceler à poil. Melle Hodgkin quand à elle, examinait ses admissions auprès de la gente masculine, décalaminait les obturations inadéquates de l'inactivité et galvanisait les verges à rester dans la mollesse public. Et Melle Aldeberge d'y déboguer ses prétérits linguistiques, à la manière du claquetois irlandais Peucheron, qui…mais chut.

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