Ebullition

Jean Claude Blanc

la parole au peuple, chauds les marrons que nous sommes

                  Ebullition

On sent monter la rébellion

Du peuple trahi par son félon

Lui qui avance à reculons

Que de promesses sans solution

 

Cette foi atteint la côte d'alerte

Son système passe par profits et pertes

Serait absurde le critiquer

S'en bat les couilles qu'obnubilé

D'économie, de budget serré

Nous en promet pour la rentrée…

 

Plus le moment de mégoter

En faire des fables de chansonnier

Je rejoins la bande des insoumis

Pour dire tout haut ce que j'écris

 

Ça pèse sur le ventre, envie de gerber

D'être l'éternel imposé

Pour les retraités, il y a urgence

Vomir réformes et ordonnances

Tant se prennent la tête, pour leur pitance

 

Ne suis pas seul en colère

Nombres de français pourtant dociles

Deviennent révolutionnaires

Même certains, pètent un fusible

Aimeraient le pendre à leur bannière

 

Depuis des lustres que la France gronde

La preuve en est, on craint le pire

A l'Assemblée, où règne la fronde

Combien de temps va-t-il tenir

Sous son allure pudibonde

Cet innocent, qui rêve d'avenir

 

Plus de querelles entre partis

Véritable embrouillamini

Hier ennemis, potes aujourd'hui

Les députés ont le tournis

Manuel orchestre cette vaste chienlit

 

On compte plus les altercations

Les grossièretés, les claques qui volent

Des bananés qu'en ont ras le bol

Croyant que se tirer des gnons

Ça va heurter le monopole

De ces élus par l'opinion

Qui lui donnera toujours raison

Celle du plus fort, des branquignoles

Car pour « en marche », faire front

Copains-cochons, tous ces extrêmes

S'en prive pas père Mélenchon

Ferait du gringue à miss Le Pen

Mais ça se fait pas, n'est pas de bon ton

De s'unir pour prêcher la haine

 

Ça tourne plus rond dans le pays

Des droits de l'Homme, avertis

Plus de pouvoir, que l'anarchie

M'en ravirais, si c'était vrai

Goûter la paix, la liberté

 

Hélas, ça craint la République

Celle de Macron, si dynamique

Mais pourrait tourner au tragique

Se faire prendre à coups de trique

 

Y'a rien à faire, n'y arrive pas

En quelques mois, maigre résultat

Vont être longs, 5 ans de mandat

Sachant que le peuple, n'a plus la foi

Se détourne des urnes, fait qu'à sa loi

En guise de devoir, réclame ses droits

 

Ainsi décline la Nation

Divagations, compromissions

Pas étonnant que les pigeons

Entrent de suite en ébullition

 

S'en est fini de lanterner

Se faire mener par le bout du nez

Même humanistes convaincus

A ces valeurs, on n'y croit plus

 

Plus guère de sens notre existence

Mais pas question, de sotte indulgence

(Prendre son mal en patience)

Comme ses fans, qu'ont cette chance

Se fiant qu'à cet ange, quelle inconscience…

D'autres supportent les conséquences

A leur façon, en pénitence

En se baptisant de pure essence…

 

N'y a pas loin, de paroles aux actes

Après l'insulte, la matraque

Une députée a fait les frais

Tractant toute gaite…sur le marché

 

Malgré la poisse de ce coupable

Ce geste ne peut être excusable

La sauvagerie gagne les esprits

Des plus faiblards, misérables

Qu'ont rien à perdre, plus de roupie

 

Mais symbolique, cette saute d'humeur

Revient le temps de la terreur

La faute à qui…cherchez l'erreur

C'est inutile, on le sait d'avance

Tellement fébrile la gouvernance

 

En péril nos institutions

Ce qui accentue la confusion

Dans les quartiers déshérités

Plus d'enseignants, ni de policiers

Coûtent trop cher, civilités

Royaume de la pègre, du LSD

Des rutilantes BMV

Où le pauvre péquin, songe qu'à se venger

Pour sa bagnole, qu'on fait cramer

 

Usant d'alexandrins, faciles à faire rimer

Enfin j'arrête ici, triste énumération

De ce qui nous menace, que l'on a mérité

En se tirant nous-mêmes, une balle dans le pied

 

Limitant gracieusement, les peines de prison

Laissant passer bons hôtes, les hordes d'émigrés

Politiciens véreux, qui nous font la leçon

Une Europe pour la forme, impossible à gérer

Permettez-moi d'en rire, de cette évolution

 

Le meilleur pour la fin, je vous l'ai réservé

Vous connaissez son nom qui rime avec patron

En fait faux jeton, tout jeune trublion

A ne pas consommer, encore tout frais moulu

A se tordre de douleurs, malgré toute honte bue

 

Assez la coupe est pleine, n'y aura pas de pardon

Instincts citoyens, seront plus les dindons

De ce Chef d'un Etat, en capitulation

Devant le capital, que de génuflexions

Le fric mène le monde, en France, grand maitre Macron

Artiste populiste, pour faire marrer les cons

Je reprends leur couplet, hélas sans contrefaçon

Octosyllabes pratiques, pour rapide conclusion :

On l'a voulu, on l'a dans le C.

Il est venu, pas convaincu

C'était cousu, pauvre tête d'œuf

(Comme la grenouille et le bœuf)

Se gonfle d'orgueil, pour s'imposer

De trop se flatter, va éclater   JC Blanc août 2017  (chauds les marrons, que nous sommes)

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