Ebullition

marivaudelle

Les mots procurent des maux délicieux
Je savoure le pouvoir extrême des mots qui mettent mon cérébral en ébullition, mon mental en déroute et mon corps en feu.
Parfois, on se sent pris dans le tourbillon des mots, quel qu'en soit l'auteur.
Depuis longtemps, je musarde ici, ici et ailleurs, je découvre des personnalités, derrière leurs textes.
Je lis surtout les textes romantiques, nouvelles ou poèmes.
Quelques essais plus ou moins philosophiques m'ont intéressée.
Et lorsqu'ils sont bien écrits, dans une langue soignée, précise, c'est parfois l'extase !
Je suis sensible aux textes d'où émane une profonde sensualité ; je la trouve parfois dans certains textes dits érotiques.
J'aime m'en pénétrer, me laisser aller à imaginer.
Qu'ils soient écrits par un homme ou une femme.
Je ne me prends pas pour une intellectuelle forcenée.
Même si j'en suis une, à en croire certains !
Ni pour une femme affolée.
Même s'il m'arrive de l'être.
S'il m'arrive d'être émue devant la beauté d'un poème, je savoure.
Si un cri me touche, je me sens parfois en osmose.
Si une « nouvelle » éveille mes sens, je ne cache pas mon émotion.
Parfois, assez rarement, atterrissant sur un texte, les yeux écarquillés devant mon ordinateur,
Il m'arrive de relever ma jupe, de glisser deux doigts en écartant ma culotte… je lis, relis…
j'imagine que celui qui a écrit ces lignes « enflammantes » me regarde…toute enflammée !
Sans savoir exactement pourquoi, j'aime constater que d'autres ont aimé,
on le sent parfois au travers de leurs commentaires.
Je pense d'ailleurs que l'on devrait exprimer sa joie ou son rejet d'un texte,
car n'est-ce pas l'expression même de la « convivialité » d'un site de partage ?
Il faut alors savoir prendre le temps. Ne pas lire en égoïste.
Oser dire qu'on a apprécié.
Faire taire sa pudeur et avouer l'excitation ressentie, fugace ou pas.
Aussi, je le reconnais volontiers et même, je le revendique, je suis parfois émue de me sentir émue par une simple lecture.
Et je laisse mes pensées folâtrer.
Mes doigts sont trempés.
J'aurais aimé que l'auteur, l'homme à la plume, me demande de les lui tendre...
J'ai imaginé... J'imagine… J'imaginerai encore, sans doute.
Quelle idiote... Je ne peux pas m'empêcher de continuer !
Il fait de mes désirs une page blanche, fantôme de mes nuits.
En lettres couleur sang, il tache mon âme et trace l'infini de mes désirs.
Ces griffures plaisent à ma peau mais me glacent l'âme.
Il y avant et maintenant.
Maintenant : il y a ses mots et mes fantasmes.
Cette nuit, comme une autre nuit, je n'ai pas voulu me lever trop tôt bien que réveillée dans la nuit sombre.
j'ai laissé mes pensées folâtrer, mes envies me titiller. je n'ai pas bougé malgré l'appel insistant du pipi matinal.
je songeais à celui qui, sans le savoir bien sûr, m'avait aimantée.
je me demandais ce qu'il faisait au moment même où j'avais ces pensées. je m'imaginais frapper à la porte (quelle porte?!!!), l'ouvrir et avancer vers lui.
Mon mari dormait. Il dort toujours quand mes pensées divaguent.
Puis je me suis levée... puis j'ai lu et relu ses mots de la nuit et du matin ou de je ne sais quand...
Ma chatte était en feu... bien que trempée...
Mes fesses frissonnaient et mes seins que je triturais me faisaient mal .
J'ai eu peur de sentir combien j'avais envie de découvrir … ce que je n'avais encore jamais fait.
Mais comment, par quelle sorcellerie, des mots, de simples mots peuvent envahir et torturer ???
Mon bouton n'est plus qu'une boule de désirs de feu.
Une boule… au creux du cœur battant,
Une boule au creux du ventre palpitant.
Je rêve de ses deux boules...
J'ai fait ma douche avec délectation...
Huile de bain ou gel de douche...
Là j'ai pris un gel de douche aux agrumes. Je me suis savonnée avec délices.
Comme si ses mains étaient sur moi.
La douche chaude, depuis la nuque a battu mes fesses, mon sillon, puis plus délicatement mon clito.
Je me suis regardée dans la glace et je me suis aimée imaginant le regard de l'Homme.
Son regard que je ne connais pas.
Je me suis essuyée tendrement. Comme si je prenais soin d'une offrande que j'allais faire.
Puis j'ai pris une huile de massage … mes mains ont aimé, se sont attardées sous les seins… entre les cuisses, le sillon, mon antre, celui que j'aimerais tant le sentir fouiller…
Un doigt s'est pressé plus intimement.
Et là, je suis encore en peignoir et m'apprête à finir de sécher.
Je me sens une autre. En restant moi-même.
Mais je ne suis plus moi-même.
La timide, la pudique disparaît.
Elle revient, sans crier gare ; je me sens rougir.
Je le déteste, si je réfléchis !
Comment détester un homme qui ne vous connaît pas ?
Et qu'on ne connaît pas ?
N'est-ce pas moi que je déteste ?
De me laisser aller à ces rêveries, à ces fantasmes ?
N'est-ce pas moi que je déteste en découvrant que certains tabous disparaissent ?
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