Ed

compteclos

"L'overdose."

«  Eh Emy ! Où tu vas comme ça ? On a en a pas finit toi et moi. On a encore des choses à se dire, des p'tits trucs à régler. Tu croyais quand même pas, encore une fois, te barrer comme une lâche sans dire un mot ? Pas comme les autres fois hein ? Tu sais quoi ? T'es qu'une traînée Emy. Mais tu veux savoir autre chose ? La vie est une traînée. Tu es en vie Emy. Et j'suis là. Tu es même la vie, je dirais. Certes, tu représentes tous les putains de pêchés de ce monde mais j'tiens à toi, salope. Alors tu vas te battre. Lâche ce putain de flingue de ta tempe. T'es même pas foutue d'appuyer sur la gâchette, de gueuler «  MERDE » une bonne fois pour toute, de tout lâcher, de tout abandonner, de clamser. Par ce que tu fuis. Comme toujours. J'ai pris des coups moi aussi, oh ouais, des sacrés coups. Alors écoute moi bien p'tite pute, c'est pas ton heure. Ok ? Continue à faire c'que t'aimes. Du genre, te prendre un rail à 4 heures du mat'. Matter les nanas dans la rue. Te trimbaler à poil dans l'appart' d'un mec donc tu ne connais même pas le prénom. Un mec dont tu ne te rappelleras même plus une fois t'être barrée comme une lâche le lendemain au petit matin. Continuer à faire des branlettes dans les chiottes dégueulasses et tapissés d'orgasmes du DD's Club. Si c'est ce qui te plais vraiment, continues de te taper Alix, t'sais ta rouquine du deuxième étage. Continue de traîner avec Alex, tu sais le fou furieux qu'aimerait bien se taper une branlette devant un cadavre. J'm'en fous moi, j'veux juste que tu vives putain.

Par ce que je t'aime Emy. Depuis le premier jour, depuis la seule nuit que tu as bien voulu m'accorder. Par ce que t'es pas que belle ou bonne Emy. T'es plus que ça. T'es.. Merveilleuse. Ouais, une putain de merveille. Aussi douce que cette pâtisserie là, les merveilles. Ouais, j'te compare pas à une merveille du monde mais à une putain de pâtisserie. Tu sais pourquoi ? C'est bon les pâtisseries. J'ai toujours adoré celles de tante Isa. Elle avait le don de me donner des orgasmes papillaires. C'était vraiment dingue. Et toi, tu m'fais le même effet. Un orgasme papillaire. Rien que le parfum de ton corps me donne la chair de poule. Putain Emy.. »


Ed se mit à sangloter.


« Ed.. Ed.. Je.. »


Il s'approchait de moi doucement, en essuyant d'un revers de manche, les larmes qui coulaient le long de ses pommettes saillantes.

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