De nouveaux principes d'éducation
koya-al-gaad
Aujourd'hui le mot politique est barbant, fait référence à de vieux grincheux qui n'ont qu'un but: nous convaincre. Hors, la politique passe par chacun d'entre nous, et non par un chef de file qui parlera au nom de tous, sans même connaître les besoins de la population dans sa diversité. Car, avouons le, les sondages ne sont pas le reflet de la pensée de société. Ils ne sont le reflet que de ceux qui sont actifs sur ce point, et non de ceux dont la désillusion est telle qu'ils ne sont présents dans l'expression politique du pays. Quel est le taux d'abstention?
La politique, ce n'est en rien des mots qu'aucun ne comprend, des débats et des amendements qui ne changeront notre vie que pour l'alourdir. Étymologiquement, la politique c'est l'organisation de la polis, cité en grec. En outre, la politique, c'est organiser notre quotidien pour vivre au mieux. Ce ne sont pas des programmes auxquels on se tient à la lettre, mais d'abord une communication, pour toucher le plus de monde possible. Mais, surtout, c'est appeler chacun à donner son avis, et aller le chercher. Prendre en compte ce que le peuple qui ne s'exprime plus en politique aimerait pour son quotidien. La naissance de la nouvelle politique n'est pas d'amasser le plus de votes que l'on puisse, mais bien de rassembler le monde autour d'un sujet, pour l'explorer en profondeur! Cela passe d'abord par l'individu, qui vous êtes, qui je suis, et comment l'on vit ensemble. Alors, qui sommes nous?
Nous sommes des individus qui avons un besoin de penser. Qu'est-ce que penser? Penser, c'est analyser l'extérieur par rapport à soi même. Cela implique de mieux se connaître, et mieux se maîtriser, pour s'inclure le plus parfaitement possible dans ce qui constitue l'extérieur. Aujourd'hui, des écoles de pensée existent, mais pas de celles qui nous permettent de nous trouver et de nous accomplir. Il en existe principalement deux : les académies, berceau de la pensée de Platon, dont il ne reste de nos jours que l'Académisme. L'université, qui a eu ses grands penseurs en Angleterre et Allemagne au début 19ème, mais qui n'est plus qu'un lieu de formation illusoirement supérieur. Ces deux institutions peuvent se vanter d'avoir enfanté des hommes qui ont changé la face du monde, mais aux temps modernes ils font preuve d'une technique redondante, peu universelle. Une nouvelle école de pensée se doit d'être libre et accessible à tous, avec des paliers d'évolution non pas de niveau, mais d'exploration. L'expérience d'apprentissage serait de chercher, seul et auprès autres, qui l'on est, afin de trouver ses qualités et les exacerber, ses défauts pour les contrôler. Un lieu de constante découverte des autres et de soi, et non pas un simple lieu d'écoute ou seul un homme parmi cent est censé détenir un quelconque savoir. Pas une religion, dont le but était de penser mais qui maintenant ne demande que de croire. Pas une philosophie, qui impliquerait une science, des initiés et non initiés, une détention du savoir.... un lieu où l'on chercherait simplement à savoir qui l'on est et qui est le monde autour de nous, pour mieux avancer avec lui, non face à lui. Car la réelle universalité est de s'adapter, et préserver l'individualité.
Depuis notre tendre enfance, on nous dit que tout sera beau, qu'après les épreuves viennent les récompenses de nos efforts. Mais les écueils se succèdent, l'on se bat, et l'on en vient à choisir n'importe quelle voie qui s'offre à nous. Juste pour survivre, là où l'on voyait des rêves qui s'exaucent. Et, quand bien même l'on arrive à nos fins, l'on a ce que l'on souhaitait, il arrive toujours un temps où ça ne convient plus. (Je parle de la majorité de la population, mais pas de son ensemble.) Tout cela vient d'un problème de compréhension de ce qui nous entoure, et de communication. On finit toujours par se lasser de la façon dont sont les choses, car on finit par ne plus les comprendre. Une nouvelle école de pensée aiderait à s'inclure dans la société en la comprenant, en l'expérimentant, ce à travers les activités qui sont liées à l'évolution du pays, mais aussi à l'évolution personnelle. En libre accès, on y expérimenterait, et voyez bien que je n'emploie pas le terme étudier que j'inclue à l'expérimentation, en y ajoutant le facteur essentiel de la pratique concrète à travers des projets qui serviront réellement à la société, pour une responsabilisation dès cette phase d'éducation. Mais, donc, un lieu où l'on pratiquerait activités manuelles, de recherche et d'étude, de communication, d'art, d'informatique, d'agriculture.... en n'en faisant des disciplines cloisonnées, mais simplement en mettant à disposition de quoi étudier puis créer. Mettre à disposition, ce point est essentiel. On ne doit pas imposer le savoir, c'est l'une des clefs de l'individualisation de l'apprentissage. Dans le système actuel d'éducation, tout se passe sciemment comme si l'on empêchait certains d'acquérir ces compétences et connaissances qui aident à l'intégration future dans la société. Savez-vous que la plupart des spécialistes de l'enfance attestent que l'âge pour apprendre à lire se trouve, en fonction des enfants, entre 3 et 8 ans? Hors vous serez d'accord avec moi, il est difficile de déroger à la règle des 6 ans. Les rythmes de l'enfant ne sont absolument pas pris en compte. Aussi, le nombre de 25 élèves par classe, voire plus car cela ne cesse d'augmenter, constitue un groupe de 3 à 5 élèves que l'enseignant ne pourra jamais réellement accompagner, quelques soient ses compétences. L'école aujourd'hui, dès la petite enfance, fait preuve d'une rigidité inchangeante à travers ses programmes imposés qui excluent d'autres savoirs, et accoutume les enfants aux ordres donnés d'en haut, inéluctables. Quand un élève "échoue", jamais n'est questionné l'établissement, ou la méthode, mais bien les capacités qui ont été prédéfinies et qui ne tiennent compte de nulles autres prédispositions. On parque les élèves, justement, dans des classes de cours, on les classe par niveaux, par filières. On astreint une contrainte sur le corps lors des phases d'apprentissage, et l'on soumet petit à petit tous ces enfants à un système pyramidal qui représente bien la société décadente dont on essaie de se débarrasser. Est-ce donc de cette façon que l'on souhaite éduquer nos enfants, en faisant de bons soumis aux règles et vérités imposées? Comment voulez-vous construire une politique avec de telles mentalités? Nous devons nous libérer de tout joug intellectuel, et savoir que, même si l'on ne correspond pas à ce stéréotype que se sont créés de vieux fous, l'on n'en est pas moins capables. Il faut un minimum d'autonomie pour évoluer, et ces enfants délaissés par le système ont au moins gagné cette autonomie par la solitude qu'il leur aura imposé.
Andrea, voilà bien longtemps qu'on ne lit plus les "vieux" ( fous ou pas) .Nous devrions tous relire les classiques.
· Il y a plus de 7 ans ·magenta
Les vieux fous sont souvent ministres ou simples professeurs x) mais les vieux sages, ou meme inversement quand on pense à Céline, ont de belles et vraies paroles. Plus ces textes seront mis à disposition, présentés et non imposés, plus la curiosité va naître. Les enfants ont envie d'apprendre, comme vous dîtes :) l'éducation nationale ne sait pas rendre un cours intéressant, ni même une journée, alors toute une oeuvre... Et c'est bien dommage. Je me rappelles de certains bouquins que j'avais lu au lycée, qui me barbaient, que j'étais pressée de finir et que, du coup, je survolais. Quelques années plus tard me voilà avec de ces bouquins, et un point de vue complètement différent qui n'est pas lié à l'obligation mais au simple plaisir gratuit d'apprendre! Et finalement ces livres sont excellents. Il doit y avoir pas mal d'élèves qui ont perdu des années d'apprentissage de cette façon. Le savoir ne nous concerne plus, le professeur dicte dans la salle mais on a beau ne pas avoir entendu, ou même écouté que le discours a quand-même continué et d'une façon tout aussi impersonnelle. Certains professeurs font de très bons cours, mais pour eux, rester au sein de l'éducation nationale est très difficile. Alors ne nous étonnons pas s'ils perdent leur motivation...
· Il y a plus de 7 ans ·Mais vous avez raison, exposer plus de classiques aux enfants serait une bonne initiative, et surtout leur montrer de quelle manière ça devient intéressant. Pour ça, comme au cours Dumas, il faut individualiser. Alors belle initiative, ces gosses seront curieux
koya-al-gaad
''Se libérer de tout joug intellectuel'' ne serait ce que de tps à autre n'est pas donné à tout le monde. Il faut avoir soi même suivi un cheminement, comme un analyse du monde qui nous entoure, qui passe par le détachement, afin d'acquérir ce subtil recul qui permet de se départir de tout ce qui nous colle au ras du sol et nous entraîne dans l'inertie de la masse, j'appelle cela le ''déconditionnement''.Et même ce recul, dans l'absolu, est insuffisant: il faut aller au delà, c'est à dire au plus profond de soi, là où se trouve le royaume des sensations, celles qui, non seulement vont permettre aux humains de se libérer de leurs chaînes, mais ausi et surtout de connaître des mondes insoupçonnés, incontournable gageure de la créativité.
· Il y a plus de 7 ans ·enzogrimaldi7