Effraction

menestrel75

Ce n'est pas un vol,ni une attaque. Ce peut être une intrusion désirée.
Un très beau jour, je suis venu
Et elle m'a enfin reconnu
J'avais su l'emporter aux nues
Fiévreuse femelle était devenue !
Elle avait souvent eu des retenues,
Mais large est des plaisirs l'avenue
Qu'elle parcourait en ingénue.
 
Je l'avais rejointe dans cette maison
Cachée dans les bois, aux volets bleus.
Nous en sommes repartis puis revenus.
« Ne dis rien, Ma Muse, nous sommes arrivés.
Ferme tes jolis yeux sans protester
Laisse-toi entraîner par mes souhaits
Ne pense qu'à mes mains sur toi posées.
Tu l'as vu dans mon regard enflammé,
Toi qui t'es habillée en Dulcinée. »
 
« Que suis-je pour toi?
Je suis ta muse à mi-temps
je suis ta garce favorite
je suis ta femme de l'ombre
je suis ta correspondante secrète
je suis ton amante virtuelle
je suis ta fée invisible
je suis ta céleste Ariane
je suis ton élève rebelle
Je suis l'horizon de tes rêves
je suis ton étoile dans la nuit
je suis l'oiselle dans ta cage
la captive de tes écrits
je suis l'enrubannée de tes mots! »


Sens la chaleur de mes mains se propager
Passées sur tes monts d'amour
Fais en bien tout le contour
Pince tes tétons, fais les pointer
Mouille les ensuite d'un doigt sucé
Descends l'autre main vers ta fleur
Tout en douceur que tu effleures
Pénètre la de ton majeur
Recueille un peu de ta liqueur
Ouvre tes yeux brillants d'envie
Regarde-moi tendrement, souris
Viens me rejoindre, fais-moi goûter
Ta sève parfumée, veloutée
A mon tour de fermer les yeux.
Les bander, je suis malicieux
Tes mains me guider sur tes seins
Passer lentement contre tes reins
Sur tes hanches, le haut de tes fesses
Que je découvre sous mes caresses
Avant que tu ne me diriges
Vers ton beau bouquet de prestige
J'y ressens au bout de mes doigts
La douce chaleur de ton émoi
Tes soupirs augmentent mon plaisir
En douceur, je voudrais te faire jouir
 
« Je suis soumise moi aussi à ton rayonnement de jour comme de nuit
mais je ne cherche pas, plus d'écran protecteur...
L'amour donne des ailes ,dit-on ?
On ne peut ,selon la légende, apercevoir les fées qu'au travers d'une pierre trouée
ou peut-être aussi si l'on a un lien tout particulier avec elles. 
M'as-tu sentie cette nuit ? M'as-tu vue ?
Je suis sûre que oui… Je me suis posée sur le bois de ton lit.
Je t'ai regardé dormir .
Je me suis promenée sur ton corps, tout ton corps ; j'ai délicieusement batifolé dans tes moindres recoins,
m'attardant sur les zones les plus excitantes, butinant les parties les plus enivrantes , caressant ta peau de mes ailes soyeuses de fée-libellule, humant tes senteurs, goûtant tes saveurs...
puis je suis entrée dans ton rêve… »
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