"-Elle est loin cette étoile ? -Oui, trop, laisse tomber, regarde plutôt devant toi."

Si c'est truffé de fautes je m'en branle, je ne regarde pas le clavier, je ne reviens pas en arrière, je ne relis pas, je ponds en 10 mins avec ma bière et ma clope, puis je m'en vais. Si c'est trop réfléchi,  c'est pas drôle, et surtout, je ne sais pas faire, je crois.

J'ai pas vraiment envie d'avoir un discours cliché, mais je vais avoir du mal a y déroger. Le problème avec certains clichés, c'est  qu'ils sont tellement gros et connus, que les gens les acceptent et s'en persuadent, en finissant paradoxalement par ne plus y croire et ne plus voir l'impact que cela a sur leur vie.

L'abrutissement de masse, la plus belle arme de l'homme. Tout le monde sait de quoi un homme est capable, du meilleur comme du pire, de mains pouvant construire, de bras pouvant frapper, d'une tête pouvant concevoir. Regardez les quelques grands hommes de notre civilisation, regardez ce qu'ils ont accompli. Des génies ? Oui c'est vrai. Supérieurement intelligents ? Peut être, mais pas toujours. Ils avaient surtout la situation.

La situation, tu sais, c'est  ce qui fais que Charles Eude, ayant grandi dans le 92 avec des parents au gouvernement, aura plus de chance de devenir procureur que Denis, fils d'agriculteur dans le Cantal, ou Jonathan et ses 4 frères, qui se retrouvent tous les soirs dans la cage d'escalier pour varier de leur 41m² familial.

Clichés ? Oui, et il ne faut jamais généraliser, il y a toujours des cas isolés, une bonne partie même, ce qui en fait cordialement pas des cas fondamentalement isolés. 

Mais la situation, l'environnement nous conditionne, nous façonne d'une certaine façon, fait de nous quelqu'un dé prévisible et tout à fait contrôlable à vue de sa situation. 

Le gamin qui va écouter Mozart en banlieue se fera frapper à la récrée, celui qui fera des graffitis à l'université de Versailles se fera virer. Veillons a ce que chacun reste a sa place et que l'environnement des jeunes années mène exactement l'humain la ou cela nous arrange.

Maintenons cette situation, elle nous gratifie du plus  grand pouvoir, le contrôle. Je contrôle mon quota de futurs ouvriers, de futurs cadres, prenons juste ce que nous avons besoins pour profiter du contrôle afin de diriger correctement note civilisation.

Nous ne parlons ici pas de pays, pas de politique, mais de la nature humaine. Le système pourra être retourné deux mille fois qu'il y aura toujours une poignée d'individus plus avides, plus "malins", plus vils, disposant de moins de remords, et disposant d'une intelligence étanche aux sentiments permettant de monter sur ce tas de boiteux afin de planter un magnifique drapeau étoilé au sommet.

Imaginez si tous ces hommes que nous sommes, n'étaient pas conditionnés dans cette sphère, cette matrice, ( oui la référence semble basique mais je vous invite à revoir le film ), imaginez la capacité neuronale, la capacité a batir, la capacité à s'unir.

Wait, s'unir ? En écrivant je me rends compte que c'est absurde. L'effet que je décrit, qui ressemble de prêt ou de loin au début d'une anarchie, aurait plutôt l'effet de réinstaurer les mêmes types de régimes qu'aujourd'hui.

Bah ouais, foutez 100 hommes et femmes libres sur une île, d'origines différentes, idées différentes, âges, condition physique... Bref un énorme melting pot.

Vont t'ils s'unir, instaurer le free-hug et partager l'ensemble des ressources ? J'en doute.

Je ne sais pas ou je vais en écrivant, tout comme il y a dix  ans, et même si ça sera frustrant et chiant comme la pluie à lire, ça me plait, j'y reprends plaisir.

Vous voyez, encore un instinct égoïste. J'écris publiquement pour le plaisir, mais pas pour celui des 3 malchanceux qui tomberont la dessus. La nature humaine est véreuse et c'est vraiment la plus grande déception de mon existence. Un mythe qui s'écroule. Car même si je n'y crois plus depuis longtemps, l'humain a toujours su briller d'incroyables exploits, sportifs, intellectuels, artistiques, je veux dire merde, on est des putains de machines, les êtres les plus intelligents que nous connaissons.  Et pourtant...

Pourtant nous perdons du temps, des existences, des vies, des cerveaux à des fins virtuelles. Car oui, je ne sais pas le quel est le pire, Joris qui va jouer a Fifa toute sa vie sur son canapé, avec son équipe de football virtuel, ou Fabien, qui se lève chaque matin pour payer son loyer, les couches à Louise et le crédit du Picasso. La voiture bien entendue.

C'est ça le vrai monde alors ? Faire fonctionner le système ? Beaucoup dirons à ce moment précis que ma cause est perdue et que je suis probablement un hippie en perdition, pas vraiment.  Nan mais je veux dire, les scientifiques nous ont quand même donné deux trois sujets a nous mettre sous la dent, dans le genre ou on peut reconsidérer les véritables objectifs de l'humanité.

Si nous sommes capables de voyager a des vitesses telles que le temps en serait altéré et ainsi tous les fondamentaux qui régissent nos vies ? Si nous nous découvrions des facultés insoupçonnées qui deviendraient tout simplement incontrôlables mais revisiteraient entièrement nos modes de vies ? Ok c'est archi bateau comme phrases, et vous finissez réellement par me prendre pour un illuminati qui passe son temps à regarder Alien Theory sur D8 ou Rmc découverte, je ne sais plus.

Merde quoi, l'homme peut faire mieux, mieux que tout ça, il est pris dans sa propre toile d'araignée et ne s'en rend même plus compte. Ce qui est fascinant c'est qu'il est capable de sentir une satisfaction intense à contrôler autrui quand lui même et contrôlé par un procédé similaire.

Jim enchaîne l'intérim, il a pu se payer un écran géant et la dernière Xbox, c'est un génie dans le quartier ou les autres n'ont pas eu cette chance. Les boss de Jim sont content d'avoir recours à l'intérim pour remplacer leurs titulaires absents, cela peut permettre de limiter le nombre de salariés en durs, et donc une jolie réduction d'effectif qui leur procurera une excellent évaluation et prime sur leur résultat, et ainsi ils pourrons partir dans une bête d'hôtel  en vacances. Les dirigeants eux, sont heureux, principalement les mêmes raisons mais également car cela leur permet de renvoyer un putain de paquet de zéros aux cancers. Oops pardon, aux actionnaires.

Ces derniers, complètement dans l'ombre et pourtant acteurs principaux de ce film de merde d'inégalité et de chaos complet auquel nous assistons tous, tiennent les testicules de tous les gens que nous pensons "de pouvoir". Ainsi, quand vous êtes mécontent de votre situation, vous vous en remettez à l'homme public qui représente ce pouvoir. Pendant ce temps, au moins, vous ne regardez pas la véritable merde qu'il y a autour. Un épouvantail que tout le monte frappe et défend, tandis que les violeurs en armures lourde dévalisent tranquillement la grande d'a côté.

Et pourtant nous sommes chanceux, chanceux d'être en France, au Canada, en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, ou peu importe. Mais merde...

Merde, on pourrait tellement, tellement accomplir de choses.

Heureusement il y a l'art, et j'y reviendrais peut être, mais l'art demeure le dernier rempart de l'esprit de ceux qui n'ont plus la possibilité de l'isoler.

Putain j'ai envie de repartir sur l'importance du "connais toi toi-même" et de la méditation au sens large. Mais ça n'a déjà ni queue ni tête, j'y reviendrais.

Commençons par éviter la publicité au maximum, et créons. Ca nous occupe l'esprit.

Ciao.