Emission radio

Hervé Lénervé

Pardon pour ces propos intellectuels mais il faut parfois parler de sujets à contrecourant de pensée et controversés à côté sans se masquer les yeux de la réalité par cécité 2 commodités consensuelles

(J'ai été obligé de ne pas mettre de ponctuation et de faire des fautes orthographiques pour respecter les 200 caractères maxi imposés par des terroristes cybernéticiens pleins de puces.)

 

-         Chères auditrices, chers auditeurs, j'ai l'immense plaisir d'accueillir, ce matin, dans le studio, le grand philosophe, Hervé Lénervé. Celui-là, même, que ses paires nomment, le philosophe du discours socratique, pour sa vision épistémologique de la vie. Bonjour Monsieur Lénervé. Avez-vous une pensée du jour à nous faire partager ?

-         Non !

-         D'accord, je pense que les pensées ne peuvent venir aussi quotidiennement que les factures à régler. Ha, ha ! Voulez-vous commenter les dernières révélations du « Canard déplumé » sur l'énormissime scandale du nucléaire. « Des centrales électriques, dites gaz-fossile, seraient en fait, des centrales nucléaires déguisées et cachées à la connaissance du public, depuis quarante ans. »

-         Pas entendu parler !

-         Très bien, très bien ! Je vois que vous n'êtes pas du matin… Oui ! Un commentaire ?

-         Je n'ai pas eu le dent de me brosser les temps avec vos horaires d'insomniaques.

-         Ha, ha ! Très spirituelle l'inversion.

-         Pas compris !

-         Ha ! Ha ! Il est quand même onze heures trente, monsieur Lénervé ! Vous voulez ajouter quelque chose, parlez librement, nous sommes, ici, en toute intimité.

-         Vous n'auriez pas une brosse à dent ?

-         Ha, ha ! Quel humour !

-         Vous avez ou n'avez pas ? Espèce de navet !

-         Euh… non ! Désolé !

-         C'est bien ma chance !

-         Votre dernier ouvrage traite admirablement de l'indexabilité du langage dans ce que l'on pourrait nommer l'ethnométhodologie du sens commun. Pouvez-vous, nous éclairer sur ce concept légèrement abscons pour nous, simple hommes de la rue ?

-         Pas lu !

-         Mais vous l'avez écrit, cependant !

-         Oui et c'est bien suffisant, je n'allais pas le lire, en plus !

-         Ha, ha ! Mais qu'entendez-vous quand vous dites, je cite : « La pensée ne mérite pas un seul substrat putatif de la pensée. »

-         Aucune idée ! Je devais être bourré !

-         Ha, ha ! Quel humour ! Oui ! Une réflexion ?

-         Vous ne pourriez pas demander à vos assistants d'aller m'acheter une brosse à dent ?

-         Je vais essayer, mais nous sommes à l'antenne en ce moment.

-         Je vous rembourserai !

-         Ha, ha, ha ! Quel humour ! Je vois à votre tenue que vous êtes un homme qui a su rester simple, malgré votre érudition encyclopédique.

-         C'est mon pyjama.

-         Oui ! Je me disais aussi, des nounours sur l'imprimé d'un complet, c'est peu banal, mais comme vous n'êtes pas homme de la banalité ! Vous vous situez hors de la temporalité des modes socio-publicitaires, une sorte d'ermite noyé dans la modernité de nos Sociétés compliquées de complexités. Approuvez-vous ce portrait ?

-         J'sais pas, rien compris ! Et ma brosse à dents ?

-         Elle arrive, elle arrive, mais déjà, arrive aussi, l'heure de nous séparer. Le temps passe trop vite en votre présence, monsieur Lénervé, on aimerait être le Maître des cycles cosmologiques qui peut arrêter leur rotation. Malheureusement, je vais devoir rendre l'antenne, le temps qui nous était imparti et à présent déjà du passé, comme « tout instant n'est qu'illusion d'un vécu illusoire et dérisoire » pour vous citer. Un dernier mot pour conclure, cher invité ?

-         Bonjour ! 

-         Non ! C'est fini, on s'arrête, là ! Je citerai juste un de vos aphorismes pour  conclure cette émission. « La vie est une tartine de merde et j'en mange une bouchée chaque matin. » Voilà, c'est terminé ! Au revoir chères auditrices, chers auditeurs et merci à vous monsieur Lénervé, pour vos réflexions toujours iconoclastes et Ô combien décalées de l'orthodoxie de la majorité bienpensante et conservatrice.

-         Et un cure dent, vous auriez, des fois ?

Ha, ha ! Quel humour ! Au revoir à tous et fuyez comme la peste, toutes émissions à connotation pseudo-intellectuelle, moi je me reconvertis en animateur de jeux débiles pour débiles.

  • C'était pas à France-Culture j'espère !

    · Il y a plus de 6 ans ·
    P1000170 195

    arthur-roubignolle

  • Très bon.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Philippe effect betty

    effect

    • Ouais ! J’ai eu le bac avec la mention « Très con ! » :o))

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

  • Amusant! Cela me fait obligatoirement penser à tel journaliste ou telle chroniqueuse qui débitent de profondes conneries!

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Cavalier

    menestrel75

    • Oui ! Mais le mien de journaliste était débutant, donc il débitait.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

  • Il ne manque que la borne interactive pour afficher les votes en temps réel

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Autoportrait(small carr%c3%a9)

    Gabriel Meunier

    • Bien sûr, ce serait le top ! Allez, on vote pour l’achat d’une « borne à tout faire » !

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

    • ah mon pauvre Môssieur... Elle est encore susceptible de demander une couverture sociale, rendez vous compte !

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Autoportrait(small carr%c3%a9)

      Gabriel Meunier

    • Une couverture sociale ne vaut pas une couverture en laine, quand il fait froid.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

    • tous les mêmes ! le beurre et l'argent du beurre !

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Autoportrait(small carr%c3%a9)

      Gabriel Meunier

  • Des propos incisifs malgré une haleine de ver.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    30ansagathe orig

    yl5

    • Une haleine de ver ? Je ne connaissais pas cette expression. Dès que je rencontre un ver, je lui sens la gueule pour connaître l’odeur de son haleine. Si j’arrive à reconnaitre sa tête et de son cul. :o))

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

    • Cette haleine l'isole.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      30ansagathe orig

      yl5

    • Ah! C'est un ver solitaire, alors!

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

    • Oui et cela évite bien des dégâts car un ver ça va.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      30ansagathe orig

      yl5

  • Excellent!

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Kalvmxlw

    minuitxv

    • Oui, je sais, je sais ! J’essayerai de faire mieux la prochaine fois. :o))

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

Signaler ce texte