Emmanuel 1er.
Christophe Hulé
Sire, l'accès ne vous est pas permis sans votre pass sanitaire.
Et qui es-tu pour faire barrage, sais-tu au moins qui je suis ?
Vous êtes noble et vaillant, mais la loi …
ôtes-toi de mon chemin, j'en ai étripé pour moins que ça.
Capitaine, Messire ne veut point se soumettre !
Vous avez l'art du paradoxe, qui veut me soumettre connaîtra la qualité de ma lame, forgée par les meilleurs.
Monseigneur, nous savons votre prestige, mais Emmanuel 1er a dit ...
Je ne reconnais point sa légitimité. Comment ce roturier peut-il empêcher l'accès à la taverne ?
Ce roturier reste le roi, n'en déplaise à votre sang.
Réglons sur le champ cet affront.
Comme il vous plaira, vous aurez affaire à un pauvre capitaine, mais aguerri aux combats.
S'il en est ainsi, je vais convoquer le conseil et nous demanderons audience.
Convoquez et demandez Messire, je vous souhaite bonne chance.
Nous n'en resterons pas là, crois-moi.
J'en tremble d'avance.
Bravo Capitaine, il pourra bien se moucher dans ses dentelles.
On progresse mais il ne faut pas sous-estimer les renards.
Messieurs l'affaire est grave, nous voilà soumis aux contraintes imposées au peuple.
Et ce monarque est arrogant, il ne reçoit que les gueux.
Si l'on demande audience, il peut nous faire attendre des heures dans l'antichambre.
J'en suis témoin, et nulle boisson ou collation.
Sa cour est devenu cour des Miracles !
Le peuple peut bien se repaître, il va vite déchanter.
Voilà une sage parole, nous ne sommes négligés qu'en apparence, j'ose ici approuver sa politique. Notre place est-elle dans une taverne ? Ne festoyons-nous pas dans ce château? Nul besoin de s'abaisser à commander le pichet, il est déjà sur la table, à côté du gibier.
Je ne le prends pas pour moi et vous suis jusqu'à un certain point. Nous ne pouvons tolérer d'être confondu à la masse.
C'est le progrès hélas !
Bientôt on va nous demander de prouver notre valeur !
C'est scandaleux !
La pente est dangereuse, on sait tous ici qu'à la moindre étincelle …
Messieurs, messieurs du calme, nous n'en sommes pas là. Que le roi s'applique à flatter la racaille est bon pour nos affaires. Réfléchissez un peu.
Parfois j'ai du mal à suivre.
C'est l'âge mon bon.
Moi je dirais que non.
Bon, foin des chamailleries, buvons pour que les jours restent meilleurs.
Reine Brigitte, resservez-moi un peu de ce nectar.
Point trop mon amour, vous devez tenir audience ce soir.
Eh oui, ça me désole, ce soir c‘est la finale du tournoi.
Nos chevaliers seront les meilleurs, je vous raconterai.
Bien Messires, je vous écoute. Veuillez, je vous prie, porter le masque et respecter les distances.