en crainte de dorure

Christiane Mutshimuana

histoire d un art cette ville

poème et ville sont comme diable et bon dieu pourtant dans dominée par l odeur des morts successives....ces capitales édifiées autour des diktats seigneuriaux..

ces villes de rêve a la gloire statuaire ou chaque souffle de manants se récupère instantanément par des glorifications médaillées ou l accueil dans des lieux consacrés..

a pas menu dans la foulée des géants à consacrer

quel interruption à la vassalité ? aucune....glissée en nous comme inoculée .

probable que des l école dans ce moule d une civilité toujours applaudie ,réclamée par chacun ,procrée par l œuvre spirituelle dictée par ceux ayant l esprit de l ordre

le rythme des lois visant a te faire vivre sécurité dans le numéraire sacrifié à la civilité

qui recevra le sourire agréé de la police du professeur de ne faire que ce que se doit un bon citoyen hypnotisé par ce qui notablement serait la pérennité de la grandeur non pas de l homme mais de l élévation de cet idée de l homme civilisé

a répandre comme de soigner un cancer qui viendrait de ceux n ayant accès

comme si détenu fruit d un art de la parole né de ces absences de sens d être voyageur du temps

quel sens donné a un conservatoire ou un promontoire parlementaire toujours aussi institutionnalisé

quel poème conteste tant le vivant en ville et aussi si fier d être applaudi par elle

comment des lors l écrivant a quel point ces villes s étant développée par l extrême écrasement de tant et tant d êtres exterminés ,exsangues pour leur grandeur à ces prétentieuses paris ville lumière ,liège cité ardente ,Bruxelles  la capitale ,Anvers la diamantaire

combien des mines du Congo ,des immenses buildings se soldant par combien de chutes d ouvriers ,d écrasement par l armée d essai qu il soit rendu justice

quel sens de se donner la main si c est pour cette culture éternelle du sacre dans les hiéroglyphes de ce qui serait la grande culture comme si seul ces fils de notable ces descendants d anobli ces porteurs de lauriers forcément reconnu par leur pair était seul capable de créer un poème une ville une vie

tellement de fois par la grâce du verbe puisque tout part de la

la main, la bouche.

j ai maint fois fui cette main toujours tendue par eux à gouverner le moindre souffle de l esprit

toute création devant leur servir

qui est leur ? oooo tous ceux ayant l indice de l éternel retour .

comme si faisant tout en boiteux ou bossu ..toujours ramené a des racines qu eux ...leur monde de dorures place dans un ailleurs fait d indigence ...il y aurait montée en grade

et pourquoi l art des villes ou les trois quart des habitants souffre d une solitude insupportable réduit à l impuissance

abruti par un chant politique ou toujours l autre qui n est au service du marchand de la sécurité ou de tout ce qui sert à le justifier cette civilisation au nom de laquelle la moitié du monde a été laissée exsangue ...la survie en dehors des supermarchés est quasi impossible ..plus personne ne sachant a peu près plus rien cultiver

il faut en plus promouvoir et célébrer en poésie urbaine dans un lieu dont on ne peut entrer s il y a handicap ou si l on a plus de 25 ans tout comme si on a fini le cycle scolaire complet.

issu donc de ces lieux qu étaient nés pur servir les cultures alternatives ...se dire ..issu de l immigration, des prisons de n importe quel autre sensibilité que celle de la bonne catholique bourgeoisie

ces lieux nés des Gignoux y faisant relais à ces luttes ouvrières ,a ces milliers de familles mortes écrasées par tous les fascismes néo ou antédiluviens libéraux

bien sur il n avait voulu entendre le vieux poète avec ses pulls troués pestant sur les outrecuidants, ces cuistres comme il vitupérait après la visité du policier dans sa caverne comme il l appelait

sa caverne était une vieille roulotte un peu vieillie ,c était vrai ..dont il avait fait son atelier ....il était si important qu il soit identifié comme artiste reconnu

c était important d appartenir au secret pensait il ...être photographié ,identifié par les décideurs comme de bon citoyen

on parlait de poésie urbaine et de grande musique ou de grand style

on parlait même déjà d art même si les mots entendu n était certes pas tres neuf ...ni même citant quoi que ce soit pouvant déranger

c était encore une fois pour les fondateurs de ces villes

un genre de contrôle mental

il pensait disait il promener leur poème dans une sensible association ou l un portait l autre en accessibilité

je ne veux faire le chant des villes disait le vieux poète noir

j ai fui les centres fermés 1-2-ai été rattrapé

ma femme a été remise dans l avion vers personne d autre que la mort même pas au bout de la piste

j ai écrit pour prévenir de ce qu était cette civilisation de veau d or ou chaque espère tant dénoncer les injustices

mais non pas pour la grandeur qu a l âme humaine de se grandir de ses mains et de son esprit bâtisseur

non ,ces jeunots sont juste déçu de n être choisi par des maitres

rêvant eux même de plébiscité d une puissance rendue tutélaire

sans doute que pour eux ce n est qu ainsi qu ils se sentent dans un décor digne

incapable de n être vivant de leur conviction à bâtir oubliant rexisme ,libéralisme ....applaudi par eux ceux de la ville d en haut

comme était choisi un esclave pour chantier ou diriger les autres

l union fait la force est il écrit au frontispice

la force contre qui ?

peu de chance que rentre dans ma roulotte un nouveau Villon ou même Rabelais si ce n est bataille ou debord

que dire écriture urbaine face au classicisme ,la plupart désespérant des oboles des puissants ou servant l église pour survivre

le peuple mort a moitié de faim ou s exterminant comme bête de somme

de quelle terre ...quel statuaire consacrer ou aider à attester comme grandeur dans un monde ou tout n est que lucre à leurs images charriant des charniers et charniers humains s ajoutant sans cesse


le vieux praticien poète semblait sangloter

sur les murs de sa roulotte ,on le voyait dans de grands groupes avec casquettes et tee shirt rempli de slogans

il s était présenté a eux comme exerçant la parole

on lui disait toujours comme un tel ou un tel autre

pourtant dans ce duel de classe social mis en rythme dans une uniformité dicté par je ne sais qui star ou sainte

décidément la quête de soi est obsolète

tu sais ce qu on dit du lieu ou je vis ,,?m interrogea

le vieux poète

je lui répondis par la négative.

Qu on nous déteste parce que l on se croit chez nous

il me désigne de la main le lieu ou aurait vécu Charlemagne

on y voyait quantité de gens de tous les peuples du sud ...un lieu respirant l harmonie d une vie laborieuse...un lieu réinventé entre vivre ailleurs et un ici

trop d influence a ne se sentir exister qu en devant allégeance

professeur de théâtre et d écriture....il s était voulu chantre de l anti témoin de la réussite détestant les obédiences.


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