En me promenant tard le soir

Damien Nivelet

Comme d'hab', je me promène tard le soir, à la recherche d'un maigre espoir, oubliant mon désespoir inné, maugréant sur le sort d'une trop belle vahiné...
Que j'ai pu l'idolâtrer !!! Elle me poursuit encore, jusque dans mes rêves les plus secrets, les plus anecdotiques... Mes manies et mes tics ont du la faire fuir, à moins que ce soit le destin... Quel fumier celui-là !!!
J'erre dans les ruelles de ma cité grise, grisé par l'alcool qui rend fou, l'absinthe si verte, plus verte que le gazon cramoisi de cette ville... Que j'aime malgré tous les déboires subis ici... Jamais je ne la quitterai !!!
Je traîne mes guêtres, encore et toujours... Je me fiche de tout, des gens, de leurs opinions faussement compassionnelles... Seule importe cette quête, cet instant... Demain, je me réveillerai nu dans le caniveau, ou je serai planté par un couteau près du cimetière où je me rends... Voir ma vahiné, et espérer voir son fantôme...

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