ESCLAVE AU BONHEUR ENCHAÎNÉ

suemai

chainette brillante, légère, douce et caressant le jour… mais de nuit, épaisse, croquantes, froissant un million d'âmes à mes pieds…

" De faux silences

odorent mes échos

de sourds effluves ;

Ma chair transie d'aigreur

s'égare en afflictions

d'une immuable cécité ;

A l'ombre de mes noirceurs

un pieux lampadaire

jaunit mes entrailles ;

Âme gravée sur allée crasse

bordée d'horribles mémoires

d'assourdissant paganisme

je me bois à l'eau folle

je sue, muse des orchidées ;

Au loin s'étale-t-elle …

si rouge, invitant ma mort ;

Je me tue le cœur

d'une lente dérive

qui me croque tout

qui m'abîme tout

qui me dénude tout

de ces passions vides

comme des déraisons

comme des poisons

oubliant la traître succube ;

Inculte magicienne

buse en perles noires

je renais inanimée ;

Sur terre en friche séchée

je me glaive heureuse

d'une lente bouleverse

lame d'une tendre main

aussi coulante amante

telle celle d'autrefois "

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