Est-ce un adieu ou bien une renaissance ?

compteclos

J'ai voulu chasser mes démons,

Quitte à me noyer dans les chants purs des enfants,

J'ai voulu m'évincer de ma nation,

En me perdant dans les mouvements bruyants,


J'ai cru laisser mes efforts disparus,

Au milieu de mon âme funambule,

Sur les trottoirs des rues,

Percer ma bulle,



J'étais inapte pour cette vie-là,

Abstraite de ma propre ombre,

Peut-être n'étais-je pas vraiment là,

Quand il le fallait sous la plume de tes pensées sombres,


Je m'excuse, de ne pas être celle qui sait sécher tes larmes,

Je suis seulement celle qui les fait naître,

Et je dépose les armes,

Devant ton si bel être,


Le désordre de ma chambre,

Et mes pleurs chronophages,

C'est un peu ma faute si dans mon antre,

J'y ai laissé quelques souvenirs d'enfant pas sage,


J'ai voulu sauver ma peau tu sais,

En t'abandonnant sur le bas côté de mon existence,

J'ai voulu aiguiser mon couteau pour mieux me tuer,

Mais la raison de ton amour m'a fait oublier ton absence,



J'ai fauté, j'en suis consciente,

J'ai pêché, mais ne m'en veux pas,

Et cette vie, diantre,

Je n'en ai jamais voulu, et je compte chacun de mes pas,


Je m'excuse, de ne pas être celle qui sait sécher tes larmes,

Je suis seulement celle qui les fait naître,

Et je dépose les armes,

Devant ton si bel être,


Je te demande pardon,

De ne pas être celle,

Dont tu es si fière et clame mon prénom,

Mais tu sais, j'ai le vertige du haut de ma triste nacelle,


Je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça,

Je laisse cette lettre-là,

Ils appellent ça « une lettre d'adieu », mais c'est une lettre de renaissance où tu trouveras,

Tous ces mots que je n'ai jamais su te dire, tout ce qui restera,


Je suis partie, c'est vrai, rejoindre l'au-delà,

Cet au-delà que personne ne connait, moi j'y suis,

Et si tu crois que je t'oublierai, sache que ce ne seras jamais le cas,

Car à présent, je suis bien où je suis.


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