Et plus encore

Ma devise? Je ne sais pas. Disons que je doute de tout, c'est un point de départ fastidieux pour soi-même et les autres qui m'entourent. Nettoyer son paillasson, ne pas regarder la poutre qui est dans l'oeil de son voisin. Un fétu de paille me fait pleurer,  une émotion peut m'entraver le coeur, le cerveau tout entier. Y aller à tâtons pour mieux réussir, et puis à un moment se lancer. Prendre son élan, son envol, la clef des champs, s'emparer de sa liberté, de l'instant de vie qui te rend heureux, ces bribes de voix qui te chuchotent le matin "Tu vas y arriver". Ecrire tant qu'on peut, tant qu'il y a de l'encre et plus encore, quelle est cette envie impérieuse de laisser ma trace? Ne pas mourir, vivre encore, dans les forêts, les bois, un chalet, une hutte. Dans la toundra rendre visite aux rennes, dans la taïga finlandaise courir après les couchers de soleil, et dans mon petit nid, écouter s'écouler des notes de musique pop. Quand je traverse un passage piéton, je pense à la fameuse photo des Beatles traversant Abbey Road. Quand on sort de l'enfance on a envie de reconnaissance, être juste un nom au dos d'une carte postale, pas plus, et puis après on a envie d'écrire des bouquins, des nouvelles dans un journal, un quotidien. La route est longue, difficile, on revoit nos paramètres, on adapte les choses à son caractère, son tempérament. On écrit sa liste de courses en alexandrin, en prose, en vers libres, non je plaisante, mais on a toujours ce besoin d'écrire, de donner vie, forme, à un texte, un poème. Je dis "on", pronom impersonnel ou première personne du pluriel pour donner la vie à tout ce qui nous fait vivre à l'intérieur. Nos joies, nos désirs, nos peines, nos chagrins, et plus encore.