Eté lointain

aile68

Aimer à n'en plus pouvoir, qu'importe l'espoir, qu'importe les déboires, plier l'échine, se soumettre aux au revoir, au train qui part pour trois jours, terrible périple à travers un long désert plein de désarroi, solitude désespérée qui s'éloigne du sang versé sur le caniveau de la grande rue, corps étendus sur l'asphalte brûlant d'un été incendiaire. Dans un étrange mélange de bougainvilliers et de parfums de rosiers de velours, des sentinelles parcourent une villa immense, vêtus de costumes sombres comme les nuits profondes de la belle Méditerranée, suivre le phare du détroit de la belle île et plonger dans les bras de Morphée. Dans les couloirs du temps et de l'enfer, savourer le lent sommeil qui m'étreint et m'épargne les douleurs de ce lieu sombre et froid, non ce n'est pas un rêve, juste un au revoir à ce qui m'a fait pleurer.

Aimer juste ce qu'il faut, presque tendrement, presque amicalement, l'amour et l'amitié sont deux amis qui se tiennent par la main et se disent au revoir comme s'ils n'allaient jamais se revoir. Se revoir et se réveiller riment avec belle saison et bel canto.

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