Etre soi

menestrel75

N'est-ce pas difficile d'y parvenir?
J'aime la lubie qui l'étreint
Quand la tentation vient caresser Ariane...
Que je glisse à son oreille
Tous ces mots qui, je crois, l'éveillent...
Non, ces mots qui lui réveillent les envies.
J'aimerais que la folie l'envahisse
Quand, déjà, elle fait l'amour par mes mots
Quand j'ai l'audace de la provoquer au jeu
Et si, elle, lui prenait la lubie d'y répondre...
Mais Sœur Anne ne sait pas encore oser.
Sentirait-elle des mains de braise la dessiner ?
Sa bouche entrouverte qui voudrait deviner...
Ma langue peignant les émotions du coeur
Un souffle vagabond sur sa peau, railleur...
Quand mes lèvres  lui donneraient quelques ailes
Et qu'elle s'envolerait doucement au septième ciel
Sous les claques offertes à ses fesses belles...
Des ongles griffant doucement son dos
D'une passion qui se passe de mots...
J'aimerais me délecter de son envie
De toutes ses envies que Sœur Anne n'ose prononcer
Comme d'un secret désiré qu'elle s'interdit
Mais souriant d'imaginer qu'Ariane fait dresser mon vit
Si je buvais le délice de son eau
A la source même de ses anciens maux...
Les sens en rythme palpitant, en sueur,
La débarrassant de toute pudeur
Cette pudeur qui la freine de s'ouvrir
Pour qu'enfin se glisse en elle, en haut, en bas
Tout au creux de ses reins affolés
A l'orée de son œillet encore inexploré...
Sentir et savourer au coeur de ses entrailles
L'extase de son petit bouton de beauté sans faille…
Ces mots qui chantent à son oreille,
Je souhaite qu'ils réveillent son âme autant que ses sens,
La dessinerai-je encore de ma plume, de nouvelles envies ?
La caresserai-je encore de mon encre comme de ma voix ?
Si, un jour, elle le demande…
Si, un jour, elle me demande…de lui donner des ailes d'envie,
pour qu'enivrée, elle chante à cœur déployé,
Si, un jour, elle me demande que mes lèvres lui soufflent l'espoir,
Que de mes mains s'écrive son chemin des désirs,
Que de mes claques, je la débarrasse de son bric à brac,
Si, un jour, elle me demande que, de mes mots, je l'ouvre à moi,
découvrant que femme elle est intensément dans ses émois,
Si, un jour, elle me demande de puiser en moi la sage folie,
Dépassant sa pudeur, ses frayeurs,
dépassant ses failles, magnifiant ses entrailles
Et grâce à mes épaules larges, à mon dos majeur,
chaque jour....elle ira de mieux en mieux vers elle-même.
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