Faeries World : la survie de la magie

                                             Chapitre 1

Assise à mon bureau, je me concentre sur mes révisions, les examens arrivent bientôt et j'ai travaillé dur durant tout le semestre. Le front plissé, je porte toute mon attention sur mon travail, en oubliant même l'heure. Les bruits de la ville me parviennent de loin, les klaxons retentissent, la circulation doit être dense. Après de longues heures de travail, la fatigue commence à se faire sentir, je décide donc d'arrêter là mes révisions et sors de ma chambre. J'habite dans l'immense ville de Boston, enfin plus précisément à la sortie de la ville, je vis avec ma sœur qui possède une immense propriété près de la forêt, ce qui apaise le côté étouffant de cette ville surpeuplée.

Décidant d'aller prendre l'air, je traverse le jardin et me dirige vers l'entrée du bois, étant passionnée par la nature, j'aime beaucoup m'y promener et rencontrer les animaux qui y vivent. Mon nom est Kemantari. Je marche lentement en savourant le calme de ce moment lorsque mon attention est soudain attirée par un bruit derrière les buissons, je m'avance doucement et découvre un grand cerf qui s'agite nerveusement, sa patte étant coincée dans le buisson.

Je m'approche doucement, ayant conscience d'être en face d'un animal sauvage, et délicatement, je sépare les branches afin de le libérer. Au moment où ma peau entra en contact avec le cerf, une éclatante lumière dorée sorti de mes paumes et puis ce fut le noir. Je repris conscience quelques instants plus tard. Au bout de quelques minutes le cerf avait pu dégager sa patte et fait un splendide bond en avant, mais au lieu de partir comme je m'y attendais, il se tourna face à moi, plongea ses yeux dans les miens et soudain un « merci beaucoup » retenti dans ma tête. Pensant avoir rêvé ou halluciné, je cligne plusieurs fois des yeux, le cerf est toujours là à me regarder, et après de longues minutes, il se tourne et d'un bond prodigieux disparaît hors de ma vue. « Quelle scène étrange » me dis-je à moi-même, je reviens lentement vers la maison en me disant que j'ai peut-être un peu trop forcé aujourd'hui et que la fatigue est responsable du malaise survenu dans la forêt.

Arrivée dans la maison, je me dirige vers le frigo et me verse un grand verre d'eau frais afin d'apaiser cette sensation étrange qui s'est emparée de moi. Secouant la tête je vais m'installer sur le canapé un livre à la main et la fatigue l'emportant, je ne tarde pas à m'endormir. Le bruit de la porte d'entrée qui claque me fait sursauter, je me relève péniblement et découvre le visage rieur de ma sœur penché sur moi : – Tu m'as fais peur !!

– Excuse moi, dit elle en riant, mais tu connais ma discrétion et je ne m'attendais pas à te trouver endormie ! Toujours dans son rire, elle se dirigea vers la cuisine :

– J'ai fais des courses avant de rentrer, une pizza quatre fromages pour ce soir ça te vas ?

– Volontiers, dis-je prenant soudain conscience que mon estomac gronde comme le tonnerre.

– Parfait ! Je met le four à chauffer et je vais prendre une douche pendant que ça cuit, je te rejoins dans 15 minutes ma chérie !

Pendant qu'elle est à l'étage, j'en profite pour mettre la table et surveiller la cuisson de la pizza, je n'arrête pas de penser à la scène dans la forêt et je sens à nouveau le malaise m'envahir. L'arrivée de ma sœur dans la cuisine quelques minutes plus tard met fin à ma réflexion et nous passons à table. Vers la fin du repas, n'y tenant plus je me lance :

– Dis Eolande, est-ce qu'il t'es déjà arrivé des choses bizarres ?

– Bizarres comment ?

– Tu vas sûrement me prendre pour une folle, mais cet après-midi il m'est arrivée une aventure très étrange dans la forêt... Et je lui dit tout dans les moindres détails, à la fin, baissant la tête et pensant qu'elle allait se moquer de moi j'attendis, un long silence s'installa jusqu'à ce qu'elle me dise :

– Kementari, je crois qu'il est temps que je t'explique quelque chose.

– Quoi donc ??

– Tu n'as pas rêvé et tu n'es pas folle non plus. Ce qui s'est passé dans la forêt était bien réel, et il est même probable que cela recommence.

– Comment est-ce possible ?

– Ecoutes il est temps que je t'explique certaines choses qui vont te faire comprendre ce qui s'est passé aujourd'hui, ces choses que je vais te dire... vont changer ta vie...