Faute de Messi(e)...miracle Neymar
Jean Claude Blanc
Faute de Messi(e)…miracle Neymar
Y'a bon la France pour les richards
Du football pro, pétrodollars
Le club (PQ), Paris-Qatar
Qui de ses sous n'est pas avare
A engagé, l'illustre Neymar
Le supporter, bonne poire
Se voit offert, parcelle de gloire
Belle occasion, faire du pétard
Tacles et dribles, entrechats
Nous coûte cher ce cinéma
Mais comme de honte, on n'en a pas
On l'admire que pour ses exploits
La Capitale, vaste entreprise
Qui pour l'instant, craint pas la crise
Alimentée par cheikh d'Orient
Risque pas palper des chèques en blanc
Les plus ultras de ce sport-co
De manchots qui pensent qu'avec leurs pieds
(Qu'ont qu'un esprit pour onze fêlés)
Rapidement payent leur écot
Cassent leur tirelire pour s'abonner
(La peau des fesses le billet)
Quand même fouillés avant d'entrée
Parait que cette vedette du ballon rond
Va attirer nombres de couillons
Et par la même des tas de biftons
A la Nation, s'en flatte Macron
Pour ne pas rester sur la touche
Ne va pas faire la fine bouche
Déjà se vendent milliers de maillots
Floqués au nom de ce blaireau
Mais quand on aime, on ne compte pas
Se précipitent les journaux
Un type comme ça, ça ne se rate pas
Tout dans les cuisses, rien dans le cerveau
Comme prévu dans le contrat
Planter des buts, seule exigence
Sans lui demander d'être puit de science
Les dirigeants font diligence
Le faire signer, pour mettre l'ambiance
Pas concerné simple péquin
Qu'a rien à foutre de ces gamins
Tellement gâtés par le destin
Lui qui chaque jour va au turbin
Pour un salaire de crève la faim
Mais qui est donc cet oiseau rare
Qu'ont déniché ces qataris
Sûrement pas pour son teint blafard
Bronzé, musclé mais à quel prix
Faute de Messie…miracle Neymar…
Pas bohémien, à faire l'aumône
Frais émoulu de Barcelone
Couvert de tunes, alors plastronne
Se rendant là où la soupe est bonne
Bienvenu en France, précieux trésor
Pour ses guiboles qui valent de l'or
Ça nous changera de nos athlètes
Eux qui ne touchent que des miettes
A lui tout seul, totale recette
Pas étonnant, vrai comédien
Comme ses potes brésiliens
De Sao Paulo, pas clandestin
Victoires, trophées, à plus d'un titre
Risque conserver, son libre arbitre
Star intouchable sur le terrain
Paris en fête, c'est pas souvent
Grâce à ce seigneur, dieu tout puissant
Vont se le payer, même son caleçon
Ses obligés en dévotion
Fans de la marque de ses crampons
Ardent accueil pour ce parvenu
Encore faudra qu'il soit adroit
Se débarrasser de son i-phone
Lunettes noires, voyant personne
Sinon la foule lui en voudra
Carton rouge vif, dehors, exclu
C'est fou ce que s'amassent tas d'étrangers
Dans la première division
Issus d'Afrique, affamés
Qui ravigotent leur cœur de lions
En fait, championnat d'émigrés
Où les mercenaires sont légions
Sacrés rusés, publicitaires
En attendant font leurs affaires
C'est le public le pourvoyeur
Qui se plaint pas même chômeur
Jouant le rôle de bienfaiteur
Mérite au stade, sa place d'honneur
Agents (maquereaux), marchands de bestiaux…
De ces artistes qui se dépensent
Qui au passage se font de la gratte
Sur leur cervelle d'étourneaux
Si négligents, ou manque de conscience
Dédaignent compter leurs patates
Les autres membres associés
Dans les régions déshéritées
Ne servent que de faire valoir
Que d'amateurs de canons à boire
Même volontaires pour s'entrainés
Cannettes de bière, tard le soir
Jetant qu'un œil à la télé
Car c'est toujours les mêmes qui gagnent
Triomphe facile pour l'Allemagne
Finalement, c'est pas plus mal
Que ce spectacle qui nous régale
Comme la piste aux étoiles
Où se déhanchent, enfants de la balle
Mais plus bandantes les midinettes
Lorsqu'elles shootent dans la surface
Se congratulent et s'enlacent
Exhibant leurs viriles gambettes
Neymar, royal expatrié
Qu'a réfugié tout son pognon
Chez nous, quelle chance pour nous français
On va pouvoir en profiter
Soulever la coupe, par illusion
Notre superbe émoustillée
Si bien que par ici la monnaie
Hélas, pour nous, jamais question
Etant éternels pigeonnés
Seules l'encaissent les maquignons
Spectateurs, enrôlés
Notre fonction, c'est de vibrer
La Marseillaise, plus dans le ton
Montent des gradins des cris de haine
Mais ça ne cause aucun problème
Quand ils font ça, ça les promènent
Extrêmes ringards de l'arène
L'Etat les aime ces phénomènes
Les encouragent taper dans le cuir
Pendant ce temps, taille son empire
Neymar, souverain, ça vaut la peine
Enfant Jésus, enfin est né
La Tour Eiffel, enluminée
Défile son nom, jusqu'au sommet
Pétri de talent, récompensé
Rubis sur l'ongle millions d'euros
Mais amnésiques ses suppôts
Vite oublié Charly Hebdo… JC Blanc août 2017 (fameux brésilien à Paris)