Finalement

Se réveiller à l'heure du thé, picorer deux, trois amuse-gueules, passer commande pour une écharpe soyeuse, feuilleter le catalogue du linge de maison qui brille de ses meilleures couleurs, paresser devant la fenêtre, regarder les autos qui trépignent au feu rouge. Laisser passer du temps, quelques chansons, battre le rythme avec nonchalance. Plus d'idées  dans ma tête, quel temps fera-t-il demain, éternelle question qui revient comme un refrain. Mettre mes souliers, m'emmitoufler dans mon grand manteau, aller voir ma mère dans sa grande maison. Les jours de congé ressemblent aux grands arbres dans la rue, je les regarde en attendant le bus, ils se penchent comme pour me saluer, il y en a trois que j'aime bien, on dirait qu'ils forment une famille, le père, la mère, le fils ou la fille. Pourvu qu'un décret ne leur coupe pas la cime! J'aime aussi le spectacle des montagnes blanches tel le Mont Blanc, vers cinq heures elles se colorent de rose, on espère du beau temps pour demain finalement.