Flamenco

Terre ocre, où valse la poussière, soleil rouge ardent qui fait fondre le ciel
La torpeur en silence dévale les ruelles, aux murs de chaux blanche, grilles de fer forgé.

Le guitariste est vieux, son regard est lointain, voix rauque, rocailleuse qui se brise parfois.
Chante l'amour perdu, les noms qui se sont tus…
La guitare qui vibre au claquement des mains, se glisse aux cheveux noirs, insiste à la cambrure, ventre brun, sang carmin, robe rouge légère, qui dévoile une cuisse, la courbe d'une épaule. Elle porte la fierté jusqu'au bout de ses seins.

Poème triste ou sanglant, l'amour, la mort se mêlent, dans ce tourbillonnement, mains agiles et doigts fins pour attraper la lune ou cueillir le jasmin.