Flamme

Caïn Bates

Couve de ton regard
L'immensité du vide qui s'accroche en tâches noirâtres;
Épanche toi de la mort qui ronge ses freins
En dessous d'un souffle acariâtre;
L'étendue de ta parure aux vives morsures
Grave sa forme en langues artificielles;
Entraîne les pas vers le gouffre
D'un regard aux couleurs charbon sensoriel.


Petit tu puises et grandit au son des battements 
Sourd aux cris d'un cœur brûlant;
Dévorant et consumant en une unique traînée de poussière
Ces pensées virevoltantes;
L'arbre s'étends et te lie à sa ramure
Qui s'élève maladroitement;
Il s'emballe et attise ta force
Ton étendue en furieux crépitements.


De petits souffles et murmures
Enchaînent une raison en pertes successives;
Ils se forment en torrents furieux
Que secoue la tempête d'un chagrin aride;
Et attire irrépressiblement
Ta quête désespérée d'étendues inconnues et vides;
Pour qu'en une dernière union
Ta chaleur consume ce qui t'avais rendu à jamais libre.

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