Franchir les Alpes

Car la granitique muraille, ou les schistes, ou les micas bouleversés, ou les quartz amoncelés. Car l'obstacle forclôt ta rédemption. Car ton âme éplorée ne navigue plus aux confluences généreuses de son visage. Ni ton envol léger dans les plis saturés d'un simple rire. Ni la soie en apesanteur de ta paume, qui devenait tendre et passion pour circonvenir ces aréoles qui te subjuguaient. Ou les délices de ces lymphes embuées. Ô tant sa tension ardente qui seule, dans l'agonie des lueurs de jour, éradiquait ta mélancolie résurgente. Car sa noblesse affleurait sous la rudesse de ses défenses. Ainsi, une femme sur un perron, la porte encadrée d'un portique de bois peint en blanc, une balustrade de même. Et cette vue subreptice la réinstallait dans sa splendeur, dans l'évidente victoire de son innocence sur tes préventions. Car tu t'en fustiges encore, de ces révélations échouées. Eh quoi ! cette fille ? Ce n'est pas de l'avoir perdue que tu divagues et t'anémies. Ce n'est pas de son échappée univoque que tu déclines. Tu n'es triste que de son malheur.