Frange d'émoi

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

 

A l'âtre de la nuit des bandes de flanelle

Brûlent des souvenirs dans des bouts de brouillard

Que le temps malgré lui de son pas de vieillard

Traîne sur le maquis où meurt Polichinelle.

 

Le vent virevoltant au cœur de sa prunelle

Cache des pièces d'or que le moindre pillard

Emporterait en vain à bord d'un corbillard

Si le jardin n'offrait qu'un peu de pimprenelle.

 

Les mots emmaillotés d'une couche de lin

Se posent lentement sur un fil de vélin.

Traversant le silence avec délicatesse.

 

Qui flâne au long du jour dans ces jardins de fleurs

Découvrira bientôt le secret des souffleurs

Tapis dans le trou noir d'une trappe à tristesse.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2018@Shortédition

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