Frisson

James Px.

Le romantique a fui

Sur une brume légère

Qui estompe le relief urbain

Tous les malentendus

Les bruits de ses refrains


À la lisère d'une forêt

D'alisiers de frênes de hêtres

Au bord du lac des arts

Souffle un vent de fraîcheur

Le romantique s'invite

Regarde le ciel constellé

À l'arrière-goût d'aventure

Où ses yeux amandes

Du plus féminin

Au plus masculin

S'émerveillent

Un jeu de contraste de double-faces

Une vue qui mélange

Les genres et les rythmes


Entre chauves-souris et lucioles

Illuminée par une lune

Qui a revêtu à nouveau

Sa robe effervescente

Une peau blanche plonge

Dans l'eau noire de l'invisible

L'éclaboussure est un éclat pop art

Où la couleur

Est une évidence primaire

Minimaliste par excellence

Le nu joue la carte

De la fausse innocence


À l'aurore de la transparence

Ses yeux sculptent encore

Une lumineuse énergie

Tissent les contours

D'une fragilité ardente

Qui s'impose infiniment

Sur la toile éphémère de l'instant

À la manière d'une bouffée

De griffes éclairées

Singulière et différente


Le bleu prend le large

Ses poumons se gonflent

Comme un air de vacances

Dans une éclatante variation

Un pigment rebelle

Symbole de destin

De l'amour simple

Au plus concept

Le frisson caracole en tête

Entreprend le voyage

Jusqu'aux lèvres de l'âme sœur

Où le romantique se meurt

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