Froissement de soierie

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Sous le miroir fané d'une vitre en voyage

Le regard ébloui par la neige en satin

Qui faufile la nuit d'un geste clandestin

Glisse comme un frisson jailli du paysage.

 

Des volutes de mots s'échappent d'une cage

Où brûle encore un peu le sommeil du matin

Dont la lande a mouillé le merveilleux butin

D'une larme de joie et d'un parfum d'orage.

 

Le monde se mélange au souffle d'un sifflet

Qui traverse les cœurs d'un soupir de soufflet

Démêlant un vitrail de sa fibre de songe.

 

Puis les âmes s'en vont contempler le brouillard

Travestir une étoile en un morceau d'éponge

Pour ravir l'avenir des serres d'un vieillard.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016@Shortédition

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