Guerre des Gauches

Jean Claude Blanc

à leur tour les primaires, d'avance on se régale...

                                Guerre des Gauches

                                (C'est ça qu'est moche)

Pour les primaires sont engagés

Des socialistes, les plus musclés

Comme la Droite, obligés

De désigner un candidat

Pour l'Elysée, chef de l'Etat

 

Hollande renonce, en a ras le bol

Valls s'agite en désespoir

Cazeneuve le remplace, bonne poire

Juste quelques mois, pas vraiment drôles

Boucler les portes du pouvoir

 

Nous citoyens, on se régale

Au jeu des chaises musicales

Sauf qu'on est juste concernés

Foules d'imbéciles que pour voter

Pas se tromper…du bon côté

 

Plus de courants, que des concurrents

Valls, Montebourg, d'avance perdants

Macron, Mélenchon bandent à part

Quelques centristes pour l'histoire

Bien trop de bulletins dans l'isoloir

 

Sachant que la liste est infinie

De ces faux amis du même parti

Benoit Hamon en est aussi

Ex ministre reconverti

En extrémiste, fan de Trotski

Plus y' de fous et plus on rit

 

Cazeneuve s'en fait tout un honneur

Jadis ministre de l'Intérieur

Récompensé pour ses bonnes œuvres

Premier Ministre, mis à l'épreuve

Homme à tout faire, habitué

Félicité pour ses exploits

En remet une couche, en cas de danger

Quand on l'appelle, toujours là

 

Remaniement qui sert à rien

Seulement gérer le quotidien

Plus de réformes, bien trop risqué

Sachant qu'en mai, jugement dernier

Pas le moment de déserter

Pépère Hollande déjà en retraite

A ses courtisans bourre la tête

Les manipule, ses marionnettes

Pour le miroir aux alouettes

Discrètement a convoqué

Ses partisans les plus fidèles

Qu'attendent que ça, tous à ses pieds

Ravis de combattre les rebelles

 

A su se faire oublié

Lui qui se cache, fin limier

Dès lors tranquille, drague sa nana

Tient ferme les rênes, en a le mandat

 

Duel à distance, ultime étape

Comme toujours, la Gauche, la Droite

Républicains et socialos

Sans crainte s'opposent, c'est pas nouveau

En vérité, farces et attrapes

 

Rivaux que pour prendre la place

Se moquent pas mal de la populace

Pas de programme, aucun projet

Réalité, France mal barrée

 

A Gauche la campagne est lancée

Au 15 décembre, terminé

Plus question de candidater

C'est à la hâte, qu'elle doit choisir

Le mieux disant pour l'avenir

 

On attend avec impatience

Confrontation et arrogance

De ces vedettes de cinéma

Déjà qu'amusent les médias

 

François Fillon, prêt à l'attaque

Prendre l'un ou l'autre, n'a pas le trac

Pas de soucis va triompher

De cette Gauche mal à droite…

Où c'est le bordel organisé

 

Ou bien qu'arrive l'imprévisible

La blonde Marine, bonne cible

S'en ferait une gloire pour ses atours

Elue d'office au second tour

 

C'est pas possible, disent certains

Les humanistes, sombres crétins

Faisant semblant ne pas y croire

Pourtant décrivent dans leurs mémoires

Atrocités des temps anciens

De ces réacs salopards

En conjurant notre destin

Quand on s'éveille c'est trop tard

Revenons au meilleur sujet

Valls se présente, même mal aimé

Il est gonflé, fallait oser

Mais devra faire le grand écart

Rallier à lui de toutes parts

Toutes ces Gauches dispersées

Quelques voix de Droite, sait-on jamais

De ces prétentieux, laissés de côté

Lui démocrate par intérêt

Sosie de Fillon, pour notre budget

Les sans-emplois, les CDD

Payer toujours, sans rien gagner

 

Issue fatale, plus de socialistes

A l'Assemblée pour nous défendre

Pauvres citoyens, la mine triste

De cette Droite va dépendre

Qui prêche liberté d'entreprendre…

Ainsi se font harakiri

Ceux qui protègent les petits

On peut pas trouver plus stupide

Que cette Gauche qui se suicide

 

Fillon, Marine, mêmes idées

De nous mener par le bout du nez

Vaut pas la peine d'aller voter

Trop tâtonner, trop calculer

Qui est le bon, qui est le mauvais

Le résultat, on est blousés

 

Ce qu'elle peut être sotte l'humanité

Qui est nantie de libertés

Veut plus s'entendre, c'est le bouquet

Alors qu'elle rêve de fraternité

 

Prenons nous-mêmes le volant

Sinon la mort est au tournant

Mis à l'amende nos gouvernants

Plus de permis, pour nous conduire

Assurons-nous pour les élire

Qu'ils ne causent plus tas d'accidents

 

Dernière nouvelle, en conclusion

Ramène sa fraise, Vincent Peillon

Ex ministre d'Education

Le même ego que ses compères

Se précipite aux primaires

Premier de la classe ne manque pas d'air

S'invite pour la drôle de guerre

Savoure déjà ses commentaires

Homme de science et de lumières…         JC Blanc   décembre 2016  (primaires à Gauche)

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