homme saoul

David Ralin

Tu rases les murs

Tentant d'oublier ces murmures,

Hanté de ces satanées ratures

Aux fières, mais si viles allures.

Noyé, tu glaces ces rasades édulcorées

Enivré des vapeurs d'anges de douleurs

Celles qui font saigner le cœur.

Aux caresses grossières du clavier

Tu titubes entre minuscules et majuscules

À l'exclamation d'un point-virgule

D'un délire mal orthographié,

Qui fait d'un enfer un paradis

Malsaine thérapie d'une parodie à l'infini.

Pour tronquer cette peur d'épancher contre vérité

L'innocence regrettée d'un coude haut perché

Aux colères flouées du moment à pleurnicher

Jovial tu es ….

Quand entiché dans cette danse effrénée

Tu finis le teint cireux aux regards vitreux

D'un adieu joyeux aux rêves d'un moment pluvieux.

Gueule de bois, chassé-croisé de bouffées

Arôme acidulé, sorbet trop épicé, tempête de gaieté

Tu peines à vagabonder loin de cette bulle d'ivresse,

Loin de la sagesse en veine noyade d'une détresse.

Cette petite eau de vie aux ombres à fumer, 

Gorgée de mélodie t'appelle d'un regard étiolé,

A te nourrir de tes anciens cauchemars vitriolés,

Sans cesse dorloté par un bourbonnais.

D'un homme saoul à en devenir fou,

Tête basse à cuver, détritus simple ingénue

Qu'overdose des plumes de nos mécréants

Ne peuvent mettre à nu.

Toi fainéant aux gémissements sans cran

Aux verbes trempés qui agonise lentement

Dans un verre asséché au buvard des tristes réalités

Voilà ta destinée…

D'un ivrogne

A un esclavage maudit qu'engorge sans vergogne

Cette rogne qui s'évapore ……..

A chaque revers, embuscades ou sortilèges

Que tu peines à…………

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