Honora, Eden, Loire souveraine

dimir-na

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Le ciel brodé de nuages nappait la ville de Nantes, le vent timide de ce dimanche finissait de l'ioder.

La Loire débordait d'énergie, l'océan gourmand aux pas de sa haute marée, salait toutes ses larmes des cieux montagneux, récupérés sans d'autre effort, que des épousailles à sa longue descente.

Les robes d'écume aux pieux de bâtisses, rives au plus près de son embouchure, livraient une danse, une valse d'alliances.

Nos regards encore insouciants, jeûnaient bêtement au-dessus de ses appétits, mignardises d'amour.

Le peintre, les yeux d'Honora, tel le destin, l'époux de l'inconnue, invitait mon prénom Eden, au repas de cette nature festin d'étreintes, brisait sous son chevalet, son corps enluminé de moi, verbalisait mon ombre du menu de sa taille.

Le teint de ses joues imprimait ses yeux, les couleurs de ses yeux peignaient mon corps tableau, nos mouettes vocalises accordaient nos oui, le cadre, la splendeur exposaient nos esprits.

L'écharpe, nos ressentis, offraient à la brise maintenant soulevante, les régals de nos frégates, ses aller-retours  de rive en rive, ses vols volant à nos envols, ses visitations si belle union.

Nos coeurs accordaient nos palpitations, la transparence de nos respirations, revisitaient la transparence du présent, cet allié certain, où se cueillent les plus belles pensées, où germe sur le passé, l'avenir à fleurir.

Nos émois discrets, pâquerettes de nos prés, embellissaient la naissance du printemps, la première saison du calendrier de nos effleurements translucides.

A la sieste de nos saisons, chacune des couvertures de nos songes, enclavaient toutes les identités perfections.

Nos natures enfin cueillies, bouquet d'extases, effeuillaient la reconnaissance aux prismes de toute forme d'intelligence.

La joie, nos joies, sur le damier de l'existence jouaient à tour à tour, la reine, le roi, le " peu importe ", les fous, les cavaliers, nos soldats, nos émotions protégeaient nos diligences.

Nos soleils, nos éclairages en offrandes d'amour sur les rais de l'éternité, imprimaient nos caractères étoiles, le feu incandescent  de nos pensées éclipsait l'apparat du jour, celui de la nuit apparaissante.

L'expression gestuelle, la justice des sueurs de nos peaux, à l'encens de notre douceur, s'accordaient à nos bouts de doigts, clavier de nos orgues, tendres accords,  accord, partition sans désaccord.

La beauté de cette ville acrobatique abreuvée des charmes des eaux, ces sonates marines aux concerts eaux-pluies , "divinait " le visage d' Honora, de fils d'or faisait ses cheveux, de son port de tête, la muse couronnée sirène.

Eden prénom confirmé aux baptêmes des eaux purifiées, veinait son pouls duchesse, lui offrait son rôle marquis poétique, ses vers sur ses lèvres, couronnaient la tendresse .


                                                    Dimir-na, tendresse

  • Absolument splendide, une écriture majestueuse, un fleuve qui parle à la nantaise que je suis, Il est vrai que la Loire offre des éclairages infinis et variés, dont on ne se lasse jamais, quelque soit l'heure de la journée. Merci de l'avoir exprimé avant autant de grâce, de poésie et d'émotions, CDC assuré !!

    · Il y a presque 9 ans ·
    W

    marielesmots

  • Tout d'abord, merci. Merci milles fois. Je suis sous le charme, totalement éprise de ta plume si profonde, si douce et amère à la fois... Un goût de paradis en bouche, des cendres dans les yeux, une beauté surnaturelle se dégage de chaque phrase. J'en perds mon verbiage, tant tes flots ont remué l'écume dans mon corps. C'est un très gros coup de coeur, comme tous les textes que je lis de toi.. Je suis prise dans tes filets (de liberté). Et je ne demande que ça. Bravo à toi. L'excellence de ta sincérité est plus que parfaite.
    Douceur, MamZ'Aile Plume.

    · Il y a presque 9 ans ·
    Img 3458

    mamzelle-plume

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