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superheroes

le temps n'existe pas, extrait n°17
je réouvre les yeux. mes pieds m'apparaissent un à un, courants si vite que leur dessin n'est pas clair. mes gestes sont vifs. ma course effrénée. ma poitrine brûlante.

« cours. plus vite! »

je reconnais l'enfant. il me tient toujours la main.
comment peut-il courir plus vite que moi?

je ne comprends pas ce qu'il se passe. les branches sur notre chemin m'entaillent le visage. comme un signe de bienvenu offert par la nature.
est ce que je porte ces traces depuis le début?

nous continuons notre excursion endiablée. qu'est ce que je me sens bien. un frisson surpuissant s'éveille le long de mes jambes. je souris. mon regard se pose sur toute la matière que nous traversons. la vitesse ne trouble pas ma vision. elle laisse apparaitre au contraire, des zones de clarté stupéfiantes.

j'entends l'enfant rigoler.
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